top of page

René Girard, une philosophie de travail proche de celle d'un Simeone ou d'un Bielsa.


René Girard, l'actuel entraîneur du LOSC Lille.

René Girard, une des figures emblématiques du football français, s'est confié à Sports and People News.

Dans cette entrevue, le natif de Vauvert nous parle de son parcours, de son actualité et de ses

prochains objectifs.

En suivant sa carrière de plus près, nous nous rendons compte que l'actuel entraîneur de Lille, à une philosophie de travail qui le rapproche d'un Marcelo Bielsa ou d'un Diego Simeone.

Rencontre inédite avec une personnalité sympathique qui non seulement force le respect mais surtout le mérite.

Comment êtes-vous devenu footballeur professionnel ?

Bonne question... et même aujourd'hui, je me demande pourquoi ?

Je pense très sincèrement que chaque individu est destiné à une carrière bien précise et moi, ma destiné était de devenir footballeur.

Je pense qu'il faut surtout être passionné, patient et à force de travail on se perfectionne, on s'améliore et l'envie d'être footballeur se renforce et finalement c'est ce que l'on appelle la vocation.

Mais il ne faut surtout pas oublier que pour réussir dans ce milieu, il est préférable de rester humble, modeste et de ne pas gâcher son talent à cause de sa prétention.

Il faut rester simple et se concentrer sur l'évolution et le développement de son propre jeu afin d'être plus facilement repérable par les grands clubs... et d'ailleurs, ce fut mon cas, lorsque le Nîmes Olympique m'a recruté et ainsi ma vie a changé du jour au lendemain, ma carrière s'est accélérée et tout s'est enchaîne très vite !

C'est vrai que même si on rêve de réussite, on n'imagine pas que cela puisse nous arriver un jour, mais finalement, tant que l'on croit en soi-même et tant que l'on persévère, la vie nous offrira toujours de belles surprises !

Votre famille a joué un grand rôle dans votre formation de footballeur ?

Oui, c'est vrai ! Très jeune, j'ai compris que pour vivre dignement il fallait beaucoup travailler et c'était normal d'épauler ma famille quand ils avaient besoin de moi.

Vous savez je suis issu d'une génération ou le travail et la famille sont deux valeurs importantes et même si j'évoluai au centre de formation de Nîmes Olympique, je tenais absolument à être présent pour mes proches.

De ces années, je me rappelle surtout qu'après l'école, je prenais ma mobylette et je partais retrouver mes amis pour jouer au football.

Mais les souvenirs les plus marquants de mon adolescence se sont tous ces moments passés aux cotés de mes proches. J'aidai mes parents pour les vendanges et je me remémore toutes ces journées passées avec mon frère qui était carreleur sur les chantiers.

Le matin, je partais travailler avec mon frère et je rangeais ma mobylette dans le coffre de la 2cv puis à la pause de midi, ont jouaient au football avec un ballon fait de fils de fer et de fines feuilles de papier. Ensuite, je prenais ma pétrolette pour rentrer sur Nîmes et j'allais à l'entraînement de 18 heures. Voilà comment se déroulait mes journées à l'époque ! Je débutai dans le monde professionnel et cette charge de travail en famille m'a permis de mûrir beaucoup plus vite et il fallait vraiment être prêt mentalement très jeune car je suis entré dans le monde professionnel à 18 ans.

L'environnement familiale m'a permis d'évoluer avec droiture dans la vie en gardant intact des

valeurs saines qui apportent la stabilité et la sérénité et grâce à cet état d'esprit, la vie ne fait pas peur et face aux épreuves de la vie, on avance plus sereinement.

J'ai toujours eu cette mentalité en tant que joueur et entraîneur et cela a fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui... et grâce à ce cheminement j'ai eu cette chance extraordinaire de pouvoir vivre pleinement ma passion !

Quels sont vos idoles ?

Plus jeune, je suivais les équipes sportives qu'affectionnait mon père et notamment le Stade de Reims et donc, mon enfance fût bercé par le grand Reims de 1958 et même si, à cette époque, j'avais seulement 10 ans, je suis content d'avoir connu la fin de l'épopée Rémoise.

Puis, je me suis mis à suivre le parcours du Nîmes Olympique car c'était le grand club de ma région natale.

Par la suite, j'ai grandi avec l'Ajax Amsterdam de Johan Cruyff car j'étais très fan de Johan Neeskens qui fut l'un de mes joueurs favoris.

Avez-vous toujours eu l'esprit de compétition ?

Oui, je crois ! Durant ma scolarité, j'ai eu la chance d'avoir d'excellents instructeurs qui nous

inculquaient la notion de compétition en nous initiant à plusieurs disciplines sportives tel le saut en

hauteur et le 1500m et ainsi, très jeune, j'ai développé mes qualités athlétiques et ma force mentale.

D'ailleurs, pendant les cours de sport, je voulais toujours finir à la première place ! (Rire).

À mon époque, l'éducation et la formation des jeunes footballeurs étaient très différentes d'aujourd'hui car nous mettions en avant les valeurs fondamentales basées sur le respect des règles du jeu, l'envie de gagner et surtout la rigueur dans le travail.

Par ailleurs, les clubs formateurs recrutaient leurs joueurs vers l'âge de 12-14 ans alors qu'aujourd'hui, les détections commencent beaucoup plus tôt, vers 7-8 ans et la formation enseignée n'est plus du tout la même et je trouve cela très regrettable !

Vous avez participé à la Coupe du Monde de 1982 en Espagne. Quel souvenir en gardez-vous ?

A ce moment, j'avais 28 ans et je venais de signer à Bordeaux en 1980.

J'avais participé à quelques matches de la phase éliminatoire et ma participation définitive à ce mondial résulte notamment d'un concours de circonstances car comme vous le savez le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Cette Équipe de France de 1982 a marqué tous les esprits car elle comptait dans ses rangs de nombreux joueurs talentueux tels Michel Platini, Jean Tigana ou encore Alain Giresse.

Cette génération était très forte et même exceptionnelle ! Vous savez à mon époque, l'ambition d'un joueur se construisait petit à petit et être sélectionné en Équipe Nationale pour prendre part à la compétition sportive la plus prestigieuse au monde, au côté des meilleurs nations comme l'Italie ou l'Argentine et côtoyé les meilleurs joueurs de la planète tel Diego Maradona... c'était vraiment fabuleux !

Durant cette Coupe du Monde, nous avons réalisé un parcours incroyable mais notre élimination en demi-finale face à l'Allemagne, (3-3 après les prolongations et aux tirs au but 5-4) nous a fait très mal !

Au final, je garde d'excellents souvenirs de cet événement car l'Équipe de France de 1982 a marqué l'histoire du football français et avoir fait partie de cette génération fût vraiment un honneur !

La génération de 1982 est-elle plus forte que celle de 1998 ?

L'Équipe de France a gagné la Coupe du Monde de 1998 et cela est exceptionnel !

Toutefois, la génération de 1982 est aussi une équipe remarquable qui prônait un jeu différent de celui mis en place en 1998 et encore plus différent de celui d'aujourd'hui.

Chacune des deux sélections avaient son joueur phare... Michel Platini en 1982 et Zinedine Zidane en 1998.

Notre élimination face à l'Allemagne nous a beaucoup marqué et avec le temps, c'est un véritable regret de ne pas être aller jusqu'au bout de la compétition !

Enfin, depuis 1982, le football à énormément évolué et on ne peut pas vraiment pas comparer ses deux sélections car elles appartiennent à des périodes très différentes.

Au cours de votre carrière de joueur, vous avez inscrit plus de 50 buts. Est ce une fierté ?

Oui, c'est une fierté et d'ailleurs, c'est très rare que l'on m'en parle !

N'oublions pas qu'à mon poste de milieu défensif- relayeur, peu de joueur était buteur. Je suis

vraiment très fier de cet exploit !

Hélas les gens ont un regard très critique à mon égard, ils ne connaissent pas ma véritable

personnalité à cause de certains effets néfastes des médias et le public se souvient uniquement de mon comportement sur le terrain alors que ma carrière est jalonnée par de nombreux buts et ils n'ont pas été marqué n'importe comment !

Finalement, sans être quelqu'un de rancunier, je me suis fais une raison mais je n'oublie pas d'où viennent les critiques !

Vous avez remporté cinq titres avec les Girondins de Bordeaux. Aujourd'hui, quel regard

portez-vous sur ces années bordelaises ?

Moi qui viens d'un petit village du sud de la France et du football amateur, devenir un joueur des

Girondins de Bordeaux c'était vraiment fabuleux !

Après 8 années consécutives de formation au Nîmes Olympique, Bordeaux m'a à nouveau sollicité en 1980 et je décide finalement de signer chez eux.

Je ne suis pas du tout carriériste et pourtant dans ce club mon palmarès s'étoffe en remportant notamment trois titres de Champion de France (1984, 1985 et 1987) une Coupe de France (1987) et une participation en demi-finale de la Coupe des Clubs Champions en 1985 face à la Juventus de Turin de Michel Platini. Mes années bordelaises ont vraiment compté dans ma vie puisqu'elles m'ont permis d'évoluer au plus haut niveau. A chaque match, j'étais très motivé et très fier de porter les couleurs de ce club.

En fait, mon passage à Bordeaux fut déterminant puisqu'il m'a ouvert les portes de la sélection nationale... et même si j'étais devenu un international espoir au Nîmes Olympique, ce sont mes années bordelaises qui furent les plus bénéfiques dans ma carrière.

Après plusieurs années passées au haut-niveau, êtes-vous satisfait de votre carrière sportive ?

Oui, même si, en tant que compétiteur nous souhaitons toujours gagner le plus de titres possibles !

Toutefois, le plus terrible dans une carrière sportive c'est le jour ou l'on décide d'arrêter car notre vie va forcément changer.

Mon seul regret serait de n'avoir pas eu la chance d'évoluer dans un championnat étranger mais à mon époque cela se faisait peu et c'était compliqué de partir. De mon temps, seul Michel Platini avait tenté l'aventure à l'étranger, il fut le précurseur.

Peut-être qu'en jouant dans un autre championnat, mon jeu se serait étoffé et je serais devenu un joueur encore plus accompli mais cela ne reste qu'une simple supposition.

Au final, je suis assez fier de tout ce que j'ai entrepris au cours de ma carrière de joueur et même d'entraîneur. Je suis fier de ce parcours et de mon vécu car je ne dois ma réussite qu'à moi-même et je suis heureux d'avoir prouver à tous mes détracteurs qu'avec une grande force de travail et de la persévérance, on réussit !

Ma vie est faite de belles étapes et de moments forts en émotions et rien que pour cela j'en suis très heureux.

Depuis 1991, vous êtes entraîneur. Qu'est-ce qui vous plaît dans cette fonction ?

J'apprécie beaucoup le fait qu'on puisse se "défoncer" pour un club avec un sens très fort du mot collectif.

Le métier d'entraîneur est très différent de celui de footballeur puisque le côté égoïste du joueur doit faire place à des valeurs plus importantes comme le partage, le collectif, la gestion des victoires et des défaites... en fait, c'est véritablement un autre univers !

Au début de ma nouvelle carrière, je me suis beaucoup inspiré des méthodes d'Aimé Jacquet qui fut mon entraîneur à Bordeaux et de Michel Hidalgo, le sélectionneur de l'Équipe de France de 1982 car comme tout jeune qui débute, on prend pour référence, les idées d'un peu tout-le monde et au fil du temps, on s'améliore, on y ajoute notre manière de faire et finalement, on développe notre propre style.

À ce sujet, Aimé Jacquet avait déclaré "qu'il y avait plus de moments difficiles que d'instant de

bonheur" et cela démontre bien la difficulté du poste mais tant que tu as l'envie de donner et de

partager ton savoir, cette fonction est faite pour toi car tout comme un sportif, la passion et le travail font toute la différence.

En vérité, le football c'est tout ce que je sais faire de mieux et devenir entraîneur était la suite logique de ma carrière sportive... enfin, ma vie est ainsi écrite !

Quel est votre style de jeu ?

Le style de jeu d'un entraîneur dépend du club et du niveau de l'équipe qu'il supervise.

La qualité et l'expérience professionnelle sont deux critères à prendre en compte puisqu'ils

permettent d'adapter ses attentes et ses ambitions à celle du groupe dont nous avons la charge.

Ma méthode est simple, j'essaie de tirer le maximum et le meilleur d'un groupe... d'ailleurs, c'est pour cette raison que j'apprécie le football anglais car les joueurs donnent le maximum d'eux-mêmes sur le terrain et chacun joue avec ses propres moyens.

J'aime ce mélange de partage et d'envie de tout donner !

Tout au long d'une carrière d'entraîneur, on doit faire face à deux cas de figure possible.

Tout d'abord, nous avons le cas de l'équipe faible pour laquelle nous mettons en avant le jeu collectif car il n'y a pas vraiment de stars dans l'effectif et c'est le rôle l'entraîneur de bien les diriger pour limiter les dégâts en fin de saison.

Ensuite, vous avez le second profil, celui de l'équipe plus ou moins forte qui compte dans ses rangs des joueurs plus talentueux et donc les solutions sont plus faciles à mettre en place puisque le collectif allié au talent individuel font toute la différence sur le terrain.

Quant à l'entraîneur, il se doit à chaque fois, de rester calme, confiant et concentré sur ses objectifs pour ne pas déstabiliser son groupe.

Pour conclure sur ce thème, l'autre aspect important de la profession c'est l'ambiance au sein de l'équipe... si le groupe vie dans la joie et dans la bonne humeur c'est encore mieux puisque le positif amène le positif !

Vous avez évolué du poste d'entraîneur à celui de sélectionneur. Quelle est votre

motivation ?

Après la Coupe du Monde de 1998, j'ai eu la chance qu'Aimé Jacquet me propose de rejoindre la DTN (Direction Technique Nationale) et cette opportunité m'a permis une nouvelle évolution dans ma carrière.

Pendant quatre ans je suis l'adjoint de Roger Lemerre et nous travaillons avec une équipe de France qui avait un excellent niveau de jeu. Cette première expérience fût très enrichissante et restera pour moi un super souvenir.

Entre 2002 et 2003 je gère la sélection des moins de 19 ans, l'année suivante je m'occupe des moins de 16 ans et en 2004, je succède à Raymond Domenech, au poste de sélectionneur de l'Équipe de France Espoirs et en 2006, je deviens le dernier sélectionneur à réussir une qualification pour la phase finale d'une compétition (l'Euro 2006 Espoirs)... et vivre cette épopée avec cette équipe fut très instructif.

Mon éducation, mon vécu, mes victoires et mes défaites ont fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui et tant que la passion et l'envie seront là, je continuerais mon travail mais le jour où ce ne sera plus le cas, j'arrêterais car vivre sans passion cela ne mène à rien !

En 2012, vous devenez Champion de France avec le Montpellier Hérault SC. Ce titre a-t-il une saveur particulière ?

Oui, il a une saveur intense. A cette époque, le Paris Saint-Germain commençait à construire sa forteresse et la plupart des commentateurs voyaient l'Olympique Lyonnais et l'AS Monaco comme challenger.

De notre côté, nous étions moins programmé pour la victoire finale mais physiquement et mentalement notre groupe n'a rien lâché et cela a fait la différence.

D'ailleurs, nous avons tenu jusqu'au bout puisque nous sommes devenus Champion de France sur la pelouse de l'Abbé Deschamps lors de la dernière journée de championnat grâce à notre victoire (2-1) face à l'AJ Auxerre.

Gagner ce titre fut un événement très marquant pour le club, la ville et bien sûr pour moi-même !

Actuellement, vous êtes l'entraîneur de Lille. Pensez-vous que le départ de Salomon Kalou à fragiliser votre équipe ?

Il me parait évident que son départ nous a fragilisé puisque Salomon Kalou était notre fer de lance à la pointe de l'attaque.

Nous n'avons pas pu le remplacer en temps voulu et nous avons réalisé un début de saison très compliqué, cependant, nous avons la chance d'avoir dans notre effectif des joueurs très aguerris qui ne demande qu'à jouer et à montrer tout leur talent sur le terrain.

La vie des clubs sportifs est faite de départ et d'arrivée et dans les périodes difficiles, il faut juste revoir ses ambitions à la baisse et attendre que la machine reparte.

Recruter un nouvel attaquant aurait été la solution pour rivaliser avec les leaders ?

Il est fort probable que si nous avions recruté un joueur lors du dernier mercato estival cela aurait été excellent pour le club mais les choses se sont déroulées autrement.

Il est vrai que notre calendrier était vraiment très chargé et par conséquent notre parcours fut assez difficile en championnat, en Ligue Europa mais aussi lors des différentes Coupes Nationales.

Maintenant, une nouvelle ossature s'est formé autour d'un groupe essentiellement composé de jeunes et nous travaillons énormément pour retrouver rapidement des résultats satisfaisants.

Quels sont vos ambitions pour la fin de saison ?

Il reste quelques matchs et comme beaucoup d'équipes nous souhaitons finir le championnat de la meilleure des manières et à la meilleure place.

L'idéal pour le club serait de terminer la saison parmi les dix premiers au classement final.

Je pense que les éliminations consécutives en Europa Ligue et en demi-finale de la Coupe de la Ligue en décembre ont profondément affecté l'équipe, elles furent très dur à digérer et au final, il ne reste que le championnat mais nous ne lâcherons rien et nous concentrerons tous nos efforts pour revenir plus fort et clôturer la saison à une place plus décente pour le club !

L'année prochaine vous serez toujours l'entraîneur de Lille ?

J'ai signé pour trois ans et il me reste un an de contrat et donc je serais l'entraîneur de Lille, la saison prochaine.

De toute façon, que ce soit dans la vie ou dans le football, j'ai passé l'âge de m'inquiéter car rien n'est écrit d'avance et la seule chose qui compte pour moi c'est très simple: « tant que l'on me respecte et que l'on respecte mon travail, tout va bien ! »

Vous avez joué et entraîné uniquement en France, pourquoi ces choix ?

En tant que joueur c'était très compliqué de partir à l'étranger, nous n'avions pas l'état d'esprit

adéquat et quand cette idée devenait plus sensée et réalisable, je n'étais plus tout jeune !

En tant qu'entraîneur et durant mes dix années passées à la DTN, je me suis focalisé sur les sélections nationales, mais dorénavant, ce projet est envisageable et je me laisserais bien tenter par une carrière d'entraîneur à l'étranger.

Justement, si une opportunité s'offre à vous, quel championnat aurait votre préférence ?

J'aimerai exercer en Angleterre, ce championnat me correspond bien. Je le trouve très attractif et surtout la culture sportive y est très forte ! Sinon l'Espagne mais je reste réaliste puisque les grands clubs anglais et espagnols recrutent essentiellement des grands entraîneurs qui ont déjà fait leurs preuves.

Le rêve est il permis ?

Oui, bien sûr et heureusement d'ailleurs car sans rêve la vie serait bien triste et de toute façon, tout est une question de destinée.

Êtes-vous d'accord, si je dis que votre philosophie de vie et de travail ressemble beaucoup à celles de Marcelo Bielsa ou de Diego Simeone ?

Je pense que c'est flatteur de dire cela de moi ! Pour gagner ma vie, j'ai toujours beaucoup travaillé car sans rigueur et sans discipline nous sommes plus vulnérables face aux épreuves de la vie.

Lorsque le succès est apparu, je suis resté fidèle à mes principes et à mes valeurs... donc en ce sens, j'accepte très volontiers la comparaison ! (Rire).

Pour conclure l'interview, avez-vous un message à adresser au public ?

J'aimerai qu'en France nous ayons la même culture sportive qu'en Angleterre car selon moi, le mot "supporter" a une connotation très forte.

Un supporter c'est avant-tout quelqu'un qui aime et soutien son club dans les bons comme dans les mauvais moments... mais c'est aussi une identification puisque le club doit s'identifier à son public et le public à son club.

Nous l'oublions trop souvent mais la valeur fondamentale et indispensable de notre sport c'est le Respect et sans cette vertu, le football perd de son charme.

Actuellement, nous avons des progrès à faire sur ce point car il y a des limites à ne pas dépasser et tant que certains fléaux seront encore présent, l'image du football en pâtira.

C'est pourquoi, nous devons tous réagir pour que le terme "supporter" retrouve de sa splendeur et ses lettres de noblesse !

Propos recueillis par M. Bensalah

Vendredi 13 Février 2015

Follow Us
  • Twitter Basic Black
  • Facebook Basic Black
  • Google+ Basic Black
Recent Posts
bottom of page