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La Parole est au Peuple : Le Témoignage d’Arnaud Ramsay

  • Photo du rédacteur: Sports and People News
    Sports and People News
  • 22 janv. 2017
  • 3 min de lecture

Si vous souhaitez évoquer vos plus beaux souvenirs ainsi que vos plus belles émotions sportives, la rubrique "La Parole est au Peuple" est faite pour vous !

Voici les impressions d’Arnaud Ramsay*, Journaliste et Écrivain :

Mohamed Ali

Le surnom est consubstantiel au sport. Celui de Mohamed Ali lui va comme un gant (de boxe, évidemment !) : The Greatest. Quand le plus grand footballeur de l’histoire, Pelé, dit lors de la disparition d’Ali qu’il perd « son ami, son idole, son héros », ça donne l’ampleur du personnage. Ali était naturellement beaucoup plus qu’un boxeur. Tout me fascine chez Ali : son style, sa boxe, son épaisseur humaine, son palmarès, sa trajectoire, son sens du tragique et de la mise en scène, ses punchlines («Je suis le plus grand, et je l’ai dit avant même de savoir que je l’étais», « Vole comme le papillon, pique comme l'abeille »), sa conscience politique, ses maladresses, son charme, sa dignité face aux épreuves. « Mohamed Ali était « The Greatest ». Point final », a expliqué Barack Obama en lui rendant hommage. Je défie quiconque de (re)voir le film-document « When we were kings » et de ne pas tomber amoureux d’Ali…

Michael Jordan

Moins engagé qu’Ali, certes, mais quel génie. Un extra-terrestre du basket, sport que j’ai longtemps pratiqué. Des gestes déliés, une élégance folle, un talent XXL, un sourire craquant. Et quelle rage de vaincre. Il a écrasé la NBA. Une star mais qui a rendu ses partenaires meilleurs. Les Chicago Bulls avec Jordan, c’est 6 bagues de champion. Les Bulls, c’était lui mais aussi Scottie Pippen, Dennis Rodman, Toni Kukoc, Horace Grant, Steve Kerr et les autres, portés par un entraîneur de la trempe de Phil Jackson. Jordan, qu’il dunke, dribble ou marque, avait la grâce. Il a aussi sa part d’ombre, ses drames (son père assassiné) mais il force le respect. Avec la Dream Team, il a rendu le basket populaire dans le monde entier. Tenter sa chance au base-ball puis revenir au basket et de nouveau tout gagner : bravo. Jordan a aussi été un pionnier dans le domaine de la publicité. Son nom est une marque, une signature. Il est aujourd’hui propriétaire de la franchise des Charlotte Hornets, ce qui le rend encore plus respectueux à mes yeux.

Serena Williams

38 titres de Grand Chelem (au total), numéro un en simple et en double, ça en impose. Son premier US Open remonte à 1999, contre Martina Hingis ! Elle a 35 ans, a tout gagné et continue de jouer avec autant de motivation. Son histoire personnelle, sa complicité avec sa sœur Venus, sa puissance de feu : elle est fascinante. Ses engagements multiples et ses discours ajoutent pour moi à son statut d’athlète d’exception. Elle n’a jamais hésité à prendre la parole pour par exemple dénoncer les violences policières aux Etats-Unis. Fin 2015, le magazine de référence Sports Illustrated l’a nommé personnalité sportive de l’année. C’est la première fois qu’une femme était distinguée. Au micro, elle a lancé : « Des gens m’ont prise de haut, m’ont descendue parce que je ne leur ressemblais pas – j’ai l’air plus forte. Des gens m’ont ignorée à cause de ma couleur de peau, des gens m’ont négligée parce que j’étais une femme. Des critiques ont dit que je ne gagnerais jamais plus un titre du Grand Chelem au moment où je n’en étais qu’à ma septième victoire. Aujourd’hui, j’en suis à vingt-et-une et je ne suis pas près de m’arrêter. »

Zinédine Zidane

Là encore la classe à l’état pur. J’ai eu la chance de le voir jouer et c’était un régal. Un artiste, qui sublimait les autres. Champion du Monde 1998, il quitte la scène huit ans plus sur un autre coup de boule, cette fois tragique, toujours en finale du Mondial, après avoir marqué d’une panenka. J’étais dans les tribunes le soir de la finale à Berlin et tenter ce geste face à Buffon était fou, sans parler de celui sur Materazzi ! Avec le Real Madrid, il a inscrit un but somptueux en finale de la Ligue des Champions 2002. Il sait choisir ses moments. Sur le banc du Real, il leur permet de remporter de nouveau la C1. Un charisme indéniable, sans trop peu de mots, mais une présence qui rassure. Zidane est un être rayonnant. J’étais au stade lors du France-Brésil du Mondial 2006, possiblement son dernier match en cas d’élimination. Je ne l’ai pas quitté des yeux : son match est le plus beau que je n’ai jamais vu. Un récital.

*Le nouvel ouvrage d'Arnaud Ramsay "Dmitry Rybolovev - Le roman russe du Président de l'AS Monaco" paraîtra le 2 février 2017 aux Editions Cherche Midi. https://www.cherche-midi.com/livres/dmitry-rybolovev-et-l-aventure-de-l-Monaco

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