Interview Exclusive de François Duval : « Nous sommes les garants de la sécurité des spectateurs ! »
- Sports and People News
- 19 avr. 2017
- 15 min de lecture
Aujourd'hui, Sports and People News vous propose de faire la connaissance de François Duval, animateur radio à France Bleu Normandie et speaker du Stade Malherbe Caen.
À travers cet entretien, vous découvrirez le parcours d'un homme bienveillant qui réussit l'exploit de vivre sa vie passionnément !
(Crédit photo: François Duval).
Son Parcours Professionnel.
Comment êtes-vous devenu animateur radio ?
Adolescent, en pensant à mon avenir professionnel et au métier que je souhaitais exercer plus tard, je me suis aperçu que j’appréciais l’univers des médias. Ma passion pour le milieu radiophonique s’est construite au fur et à mesure que j’avançais dans ce domaine.
Tout d’abord, j’ai suivi une formation d’un an au Studio École de France à Paris où j’ai beaucoup appris. De plus, j’ai acquis de l’expérience grâce à mes nombreux stages que j’ai effectués au Québec et en France essentiellement dans le réseau France Bleu en intégrant une des antennes régionales de France Bleu située à Perpignan.
Après six mois passés au Canada, j’intègre Radio France en 2012 en signant un CDD où j’effectuais principalement des remplacements sur le réseau. Par la suite, un poste s’est libéré à Caen, j’ai donc envoyé ma candidature et depuis octobre 2013, je travaille à France Bleu Normandie.
Pourtant au départ, vous étiez prédestiné à devenir un professeur d’histoire-géographie ?
Comme pour beaucoup de jeunes, à 18 ans, nous ne savons pas trop ce que nous souhaitons faire ! L’histoire-géographie sont deux domaines qui m’intéressent mais en suivant mon Master, je me suis aperçu qu’il fallait véritablement être un passionné pour aller plus loin ! Je crois surtout que j’étais plus intéressé par l’enseignement que par l’histoire donc j’ai préféré changer de direction !
Aussi, depuis mes 16 ans, j’évolue dans l’animation face à un public donc quelque part, j’étais prédestiné à exercer un métier plus dans cet univers ci !
Vous animez quelle tranche horaire ?
Je change régulièrement de tranches horaires en fonction des besoins de France Bleu. La polyvalence est essentielle dans notre métier !
Vous préférez quelle tranche horaire ?
J'aime beaucoup la Matinale car c'est la tranche horaire la plus écoutée, l’une des plus dynamiques aussi. J'apprécie aussi le 16h-19h, car nous accompagnons les auditeurs pour leur retour du travail. Différente de la matinale, elle est plus culturelle, avec parfois l’accueil d’artistes.
Enfin, je dirais "Le Normandie Quizz", un jeu que nous animons entre 11h et 12h, on a plus de temps pour écouter, découvrir nos auditeurs, c’est essentiel dans notre métier.
A l’avenir, vous aimeriez avoir plus de responsabilités au sein de ce média ?
Pour le moment, la fonction d’animateur radio me convient parfaitement car je prends énormément de plaisir à l’antenne. J’aime parler aux auditeurs, faire des reportages et aller à la rencontre du public… J’aimerais occuper cette fonction le plus longtemps possible !
Durant vos interventions sur l’antenne de France Bleu Normandie, vous arrive-t-il parfois d’interroger des personnes qui vous reconnaissent en tant que speaker du Stade Malherbe de Caen ?
Oui cela arrive ! France Bleu Normandie est partenaire du Stade Malherbe de Caen et comme nous offrons des places à nos auditeurs, il arrive que certains gagnants se rappellent que je suis le speaker du SM Caen et souvent, ils se souviennent de m’avoir vu à un match ! (Rire).
Ces moments d’échanges avec le supporteur-auditeur font du bien, car étant dans l’ombre d’un soir de match, j’ai rarement l’occasion d’aller à leur rencontre, sauf parfois à la sortie du stade.
Revenons à votre fonction d’animateur radio. Pour le moment, quels sont vos plus beaux souvenirs à l’antenne de France Bleu ?
J’ai le souvenir d’un remplacement effectué pour la station France Bleu Limousin et à cette époque, nous organisions un concours national où les gagnants remportaient des places pour assister à un concert privé de Céline Dion à Paris puis une rencontre avec l’artiste dans les loges. Beaucoup de participants ont pris part à notre concours national et suite au tirage au sort, c’est une auditrice de France Bleu Limousin qui a remporté ce beau cadeau… Et j’ai eu le plaisir de lui annoncer la bonne nouvelle ! Ce fut un très grand moment de radio, elle pleurait de joie, et nous étions tous émus et heureux pour elle. Partager de telles émotions sans se connaître, sans se voir, à travers un téléphone et un micro, je trouve cela fabuleux, c’est ce qu’on aime à la radio.
Vous réalisez aussi des reportages. Quelque part, n’êtes-vous pas aussi journaliste ?
A France Bleu, nous avons presque cette double casquette sans l’avoir vraiment! Nous ne traitons pas les sujets de la même manière que peuvent le faire les journalistes. Nous allons à la rencontre des associations, des auditeurs et des citoyens en les abordant d’une tout autre approche avec un angle différent.
J’aime réaliser des reportages car j’adore rencontrer et échanger avec les gens. Aller à leur rencontre c’est la base de notre métier.
Je me souviens d'un reportage réalisé il y a quelques années avec les employés de la Société Métallurgique de Normandie (SMN) qui a fermé en 1993 et je me rappelle surtout des témoignages très émouvants des salariés qui dix ans après étaient encore très affectés par cette annonce de fermeture de la SMN.
Dans une tout autre thématique, j’ai interrogé d’anciens combattants Québécois qui ont participé au débarquement en Normandie et pour un reporter, ce sont véritablement de belles rencontres ! Échanger avec un vétéran québécois qui a vécu le débarquement en Normandie et qui accepte de vous recevoir chez lui afin de vous raconter son vécu et l’enfer du 6 juin 1944 c’est vraiment poignant !
En fait, c’est le sport qui vous transcende ?
Oui ! Je suis un passionné de sport et d’ailleurs, n’importe quel sport peut me transporter !
Que ce soit une course d’athlétisme ou un concours d’équitation, dès qu’il y a un enjeu sportif cela me passionne vraiment ! Toutefois, j’ai une préférence pour les sports collectifs car ils dégagent des valeurs de solidarité et de fraternité qu’on ne retrouve pas ailleurs.
Je suis un passionné de sport mais je suis surtout un féru de football… D’ailleurs, j’y ai joué pendant de nombreuses années en club, et maintenant occasionnellement. Alors devenir speaker d’un club de Ligue 1, c’est la réalisation d’un rêve.
Sa Fonction de Speaker.
Depuis le 15 août 2015, vous êtes le speaker du Stade Malherbe de Caen. Comment devient-on un speaker ?
C’est le résultat de circonstances, de rencontres favorables.
Avant de devenir le speaker du Stade Malherbe de Caen, j’ai connu des premières expériences dans le basket. Ma première pour le club de Denain près de Valenciennes. J’étais étudiant, le club recherchait un animateur, je me suis proposé et me suis retrouvé dans une salle de 1000 personnes lors des matchs. Je n’ai fait qu’une saison car c’était compliqué d’allier ce job à mes études.
Par la suite, en revenant auprès de mes proches, près de Maubeuge, mon frère me demande si j’accepterais de speaker pour un match amical entre Aulnoye Aymerie (qui évolue en Ligue 2 Féminine) et une équipe belge. J’accepte. A la fin du match le président d’Aulnoye, qui semblait apprécier mon travail, me propose de m’engager pour la saison. Au final j’ai fait 2 saisons à leur côté. J’ai beaucoup appris et vécu de grands moments de sports.
Mais mon vrai objectif était d’atteindre le milieu du football, ce sport qui me passionne depuis mon plus jeune âge.
Avec un peu d’insistance (je l’admets), le speaker du Racing Club de Lens accepte de me recevoir, et m’offre un test sur la pelouse de Bollaert avant un match de Ligue 2. Je foule pour la 1ere fois un terrain pro, dans un stade de 40 000 personnes. Ca n’ira pas plus loin, mais je m’accroche.
Ensuite, pour le travail, j’arrive à Caen. De là, je fais une première proposition au Stade Malherbe de Caen sans recevoir de retour puis l’année suivante, je renouvelle ma demande… Et cette deuxième fois fut la bonne et depuis, nous marchons ensemble ! C’est pourquoi je vous dis que c’est dû à des circonstances favorables. Des chances qu’il faut tout de même provoquer et saisir au bon moment.
Quel est le rôle du speaker ?
C’est un peu le maître de cérémonie d’un événement sportif. Le speaker accueille le public et le prépare au spectacle qu’il est venu voir ! J’insiste sur le terme ʺspectacleʺ puisque nous venons au stade essentiellement pour prendre du plaisir ! Nous présentons le match au public afin de lui donner envie de se prendre au jeu et d’y participer ! De plus, nous avons aussi le rôle de garantir la sécurité du public !
Un speaker n’est pas juste un ʺanimateur de fouleʺ nous sommes bien plus que cela ! Avec mon équipe, nous travaillons sur des détails comme le timing des vidéos, des publicités et savoir à quel moment nous allons diffuser tel ou tel clip vidéo, …Je ne suis pas seulement une voix, je suis un animateur qui essaie de respecter sa courbe d’animation afin qu’au coup d’envoi du match l’ambiance soit à son maximum ! Être speaker c’est vraiment un travail à part entière.
Durant un match, le speaker doit-il rester neutre où il doit soutenir au maximum son ʺclubʺ ?
Pendant le match nous devons être neutre. Nous pouvons exprimer notre joie uniquement lorsque notre équipe marque des buts et dans ces moments-là, nous pouvons acclamer haut et fort les noms des joueurs buteurs.
En cas d’erreurs d’arbitrage, vous relevez l’information ?
Non ! D’ailleurs, sur ce sujet, nous avons des règles strictes à suivre. Il y a certains ralentis que nous pouvons diffuser sur les écrans géants et ceux qui pourraient nuire à la bonne ambiance dans le stade sont bien évidemment non diffusés !
Afin de garantir la sécurité des 21 000 spectateurs présents au stade Michel d'Ornano, nous devons être vigilant au contenu de nos propos, aux vidéos et aux musiques que nous diffusons !
Lors de l’Euro 2016, vous avez animé 6 matchs au Stade Vélodrome dont un quart de finale et une demi-finale. Quels souvenirs en gardez-vous ?
J’en garde d’excellents souvenirs et je pourrais en parler durant des heures ! C’est un événement incroyable et c’est avant tout une fête !
J’ai eu la chance d’être placé à Marseille où j’ai animé 4 matchs de la phase de groupe, un quart de finale et la demi-finale entre la France et l’Allemagne et je me souviens encore de l’effervescence et du bonheur présents dans la ville. Malgré quelques faits déplorables, je me rappelle surtout de la gentillesse de certains supporters et de la joie qui se propageait dans la ville car un Championnat d’Europe c’est avant tout la fête du football !
Durant cet événement, avez-vous ressenti une émotion particulière ?
Travaillez pour un tel événement ce n’est pas rien ! On s’aperçoit plus de l’ampleur de l’événement lorsque l’Équipe de France vient jouer dans votre ville hôte et dans ces instants-ci, on se rend compte du privilège que l’on a! Les Bleus ont disputé deux matchs à Marseille, France-Albanie et France-Allemagne, et les soirs de matchs dès que les Tricolores marqués, ce fut incroyable, et être là au bord de la pelouse, whaaa... Que dire lorsque vous entendez les hymnes nationaux au Stade Vélodrome, on en a des frissons.
Être choisi par l’UEFA ce n’est pas rien !
C’est un peu comme si un jeune joueur du Stade Malherbe de Caen décrochait sa première sélection en équipe nationale. Comme j’ai appris cette nouvelle juste avant les fêtes de fin d’année, ce fut un vrai cadeau de Noël !
Pensez-vous que cet Euro 2016 vous a permis d’acquérir plus d’expérience ?
Oui c’est certain ! La façon de travailler est différente puisqu’à l’Euro nous travaillons énormément avec les caméras car la plupart du temps nous sommes face caméra pour les diffusions sur l’écran géant du stade. Du coup, l’approche avec le public est différente !
J’ai appris beaucoup de choses grâce à cette expérience et notamment dans le domaine de la précision des informations. Du coup, aujourd’hui, je me sers de cet acquis pour mes interventions au Stade Malherbe de Caen…
(Crédit photo: François Duval).
Vous éprouvez du plaisir en tant que speaker ?
Oui j’aime beaucoup cette fonction ! L’an dernier, la saison fut très passionnante et agréable puisque le Stade Malherbe de Caen a terminé à la 7ème place au classement général et cela fut un exploit historique pour le club ! Cette saison est tout aussi passionnante et elle sera encore plus enthousiasmante si nous nous maintenons en Ligue 1…
Quels sont les matchs qui vous ont donné le plus de satisfaction ?
Je dirais notre victoire 3-2 contre l’Olympique Lyonnais car il y avait une superbe ambiance dans le stade. J’avais juste l’envie de redevenir supporter le temps du match et de crier ma joie dans le micro ! (Rire).
Il arrive que le public ne soit pas réceptif à vos interventions ?
Oui parfois cela peut se produire ! D’ailleurs, c’est arrivé cette saison à l’occasion d’un match en retard en Ligue 1 puisque la rencontre fut programmée un jour de semaine à 18 heures et en plus, ce jour-là, il pleuvait donc les conditions réunies n’étaient pas idéales !
Après c’est à nous speaker de réchauffer le public afin qu’il soit plus impliqué dans le match !
Dans ces moments-là, vous n’avez pas l’impression de parler dans le vide ?
Non ! Quoiqu’il arrive nous nous disons qu’il y aura toujours des personnes qui nous écouteront !
Quelque part vos fonctions à la radio et au Stade Malherbe de Caen se rejoignent puisque vous vous adressez principalement à un auditoire ! Votre voix est votre instrument de travail ?
Oui c’est vrai ! J’allume mon micro pour parler au public et je suis une voix que vous entendez, oui sur certains paramètres c’est assez ressemblant !
Bien évidemment que ces fonctions restent différentes mais il y a quelques similitudes !
Oui l’objectif est assez similaire mais la manière de travailler est différente. Dans un stade, nous articulons beaucoup plus puisque c’est un lieu ouvert et du coup, avec les résonnances nous avons plus de perte au niveau du son.
Vous commentez tous les matchs joués au stade Michel d'Ornano où simplement ceux du SM Caen ?
Essentiellement ceux du SMC mais à titre exceptionnel j’ai eu la chance, le 5 avril dernier de speaker pour le quart-de-finale de Coupe de France opposant l'US Avranches (National) au Paris Saint-Germain suite à la demande des dirigeants normands…
Par rapport au Championnat de France de Ligue 1, la FFF vous adresse-t-elle des instructions particulières à suivre pour cette rencontre de la Coupe de France ?
Comme la Coupe de France est gérée par la Fédération Française de Football l’organisation autour de cette rencontre sportive est différente. Nous avons un protocole à respecter, nous diffusons sur les écrans géants des vidéos valorisant les partenaires de cette compétition, certains speechs sont imposés et surtout, nous devons respecter le timing des animations, qui est différent de celui de la Ligue 1.
Tel un sportif avant un match, comment préparez-vous vos rencontres sportives ?
C’est une grosse préparation en amont. Avec mes collègues du Stade Malherbe de Caen nous nous réunissons avant chaque rencontre afin de faire un point sur la programmation des animations prévues pour le match à venir. De nombreuses questions sont abordées comme savoir si des invités seront présents, quels jeux faire pour divertir le public etc. Le jour du match, nous faisons un briefing avec l’équipe technique qui est en charge du son et des images puis nous faisons une répétition.
Existe-t-il une compétition interne entre speaker ?
Non du tout !
Bien au contraire, nous nous apprécions mutuellement et d’ailleurs, à l’automne dernier, nous nous sommes vus durant un séminaire organisé à Lyon. Nous sommes plus dans le partage et le travail en commun !
François Duval, le 18/12/2016, sur la pelouse du stade Michel-d'Ornano durant la rencontre Caen-Metz. (Crédit photo: F. Duval).
Pour le moment, êtes-vous satisfait par votre parcours professionnel ?
Oui, je suis plutôt heureux ! Je travaille pour France Bleu et pour le Stade Malherbe de Caen qui évolue en Ligue 1 donc je prends énormément de plaisir ! Je suis un homme passionné et je suis heureux de mes activités professionnelles !
Sa Relation avec le Sport.
Quelle importance a le sport dans votre vie ?
Chez moi, le sport est primordial ! J’ai besoin d’en faire pour me sentir bien et pour préserver ma santé. Donc chaque semaine, je fais du football.
En plus de pratiquer ce sport, j’aime vraiment regarder des matchs de football et je me souviens parfaitement de certains matchs de l’Équipe de France tellement l’émotion fut immense ! Que dire du France-Angleterre durant l’Euro 2004, nous perdions 1-0 et dans les arrêts de jeu, Zinedine Zidane marque sur un coup franc puis il réussit un penalty qui nous permet de remporter la rencontre sur le score de 2 buts à 1. Je me souviens également du discours saisissant de Pascal Dupraz prononcé l’an dernier, avant le match du maintien contre Angers afin de mobiliser ses joueurs. Parler à des hommes de cette manière-ci c’est vraiment fort ! C’est incroyable de vivre de telles intensités, de telles frissons et le football comme d’autres sports ont ce pouvoir et cette capacité de nous transporter….
Hormis le football, pratiquez-vous d’autres activités sportives ?
Je fais un peu de course à pied autour de l’hippodrome de Caen et parfois, je joue au badminton.
Vous auriez aimé devenir un sportif professionnel ?
Comme beaucoup d’adolescents, on aimerait devenir un sportif professionnel, puis en grandissant, on s’aperçoit que nous n’avons pas le talent suffisant pour le devenir ! (Rire). Forcément, c’est le rêve de tous les passionnés de football de s’imaginer évoluant en Ligue 1 ou en portant les couleurs de l’Équipe de France… Mais bon après il faut se faire une raison et envisager d’autres choix de carrière !
Aujourd’hui, grâce à ma fonction au Stade Malherbe de Caen, je vis ma passion autrement !
C’est plutôt une belle surprise de la vie ! En plus, vous travaillez pour un club chaleureux qui a une belle histoire !
Oui, le Stade Malherbe de Caen c’est vraiment un super club ! C’est aussi un club à taille humaine j’en reviens toujours à l’humain mais c’est important de le signaler. Bien évidemment que nous ne sommes pas encore un cador du championnat comme peut l’être le Paris Saint-Germain, l’Olympique Lyonnais ou encore l’Olympique de Marseille qui évoluent dans une autre dimension. Le Stade Malherbe de Caen est un club humain… D’ailleurs, Jean-François Fortin notre Président est un homme très sensible qui n’hésite pas à accorder du temps aux supporters. J’ai connu des histoires très fortes à son sujet.
A titre d’exemple, il a répondu lui-même à un courrier provenant d’un supporter et par la suite, il l’a reçu en personne pour une dédicace d’un maillot. Je trouve ses actes incroyables ! Jean-François Fortin c’est avant tout un homme passionné ! Que ce soit nos dirigeants ou nos nombreux bénévoles qui nous aident à chaque soirée de matchs afin que nous gérons au mieux les enfants et l’accueil du public c’est vraiment formidable ! Trop souvent nous oublions de les remercier mais ces personnes inconnues sont toutes aussi passionnés que moi et elles réalisent un super travail ! J’aime beaucoup cette belle convivialité qui règne dans ce club et dans l’enceinte du stade ! Nous sommes une belle bande d’hommes, de femmes, de passionnés et c’est pour ces raisons que le Stade Malherbe de Caen est un club à taille humaine !
Que de belles histoires !
Ce genre d’histoires existent aussi dans d’autres clubs en province... Heureusement d’ailleurs !
Pour revenir sur le Stade Malherbe de Caen, j’espère sincèrement que le club va encore grandir et surtout, qu’il restera en Ligue 1 durant de nombreuses années en devenant l’un des piliers de notre championnat tout en gardant intact l’aspect humain qui le caractérise si bien !
Vous savez, le Stade Malherbe de Caen organise des entraînements délocalisés et une fois par mois, les joueurs professionnels s’entraînent sur un terrain de football appartenant à des clubs de la région et à chaque fois, nous changeons de commune.
Le Stade Malherbe de Caen n’oublie pas son public et je trouve cela tout simplement génial ! De nos jours, c’est rare qu’un club puisse autant faire plaisir à ses supporters !
Quels sont vos sportifs préférés ?
Zinedine Zidane est pour moi un ʺDieuʺ !
J'aime beaucoup Paul George mais j'étais surtout un fan de Thierry Henry. Je me souviens qu’en 2014, j’ai failli me rendre à New York pour le voir disputer son dernier match en MLS au cas où il se qualifierait avec son club pour la finale du championnat mais finalement l’histoire fut différente ! (Rire).
Au Stade Malherbe de Caen, nous avons des joueurs incroyables comme Rémy Vercoutre, Nicolas Seube ou encore Julien Feret qui sont des hommes matures et ils sont des cadres dans l’équipe. D’ailleurs, j’aime beaucoup leurs visions du football ! Zidane, Henry où Vercoutre font partie d’une génération de footballeurs qui ont une approche du football plus basée sur l’humain et j’apprécie davantage cette philosophie de vie !
Quels matchs ou événements sportifs que vous avez suivis, vous ont le plus marqué ?
En tant que supporters, je dirais les matchs de l’Équipe de France de Football comme le France-Angleterre durant l’Euro 2004 où le huitième de finale France-Espagne lors du Mondial 2006 où tous les espagnols souhaitaient la retraite rapide de Zinedine Zidane et au final, la France remporte ce match (3-1) et Zidane inscrit le troisième but français… Quel moment incroyable !
J’ai aussi le souvenir d’un match du SM Caen en Ligue 1 lors de la saison 2015-2016 où en toute fin de rencontre le stade explose littéralement de joie grâce à un exploit collectif de nos joueurs ! Dans ces moments-ci, je redeviens pendant quelques secondes un supporter mais soyez rassuré même si, pendant un court instant je redeviens un supporter, je n’oublie pas ma fonction initiale et suis professionnel.
Quel genre de supporter êtes-vous ?
Je vis intensément les choses ! Je suis un supporter exigeant et très superstitieux ! (Rire).
Enfin, pour conclure l’interview que pouvons-nous vous souhaiter pour l’avenir ?
Que je reste le speaker du Stade Malherbe de Caen et que l’ambiance au stade Michel-d'Ornano fasse partie des meilleures de Ligue 1 !
Je serais de voir la création d’un second groupe de supporters pour relayer les chants du MNK dans tout le stade. Et puis, pourquoi pas m’investir d’avantages au sein de la FFF ou la LFP.
Quels postes vous intéresseraient à la FFF où à la LFP ?
J’aimerais beaucoup devenir le speaker de l’Equipe de France de football.
En tout cas, l’appel est lancé !
Oui ! (Rire). Mais bon nous en sommes encore un peu loin ! (Rire).
Vous imaginez déjà ce moment où vous présenteriez un match de notre Sélection Nationale au Stade de France ?
Tout est possible ! C’est important d’avoir des rêves et des objectifs dans sa vie pour avancer ! En m’accrochant à mon objectif d’être speaker en Ligue 1, j’y suis arrivé ! Peut-être qu’un jour ce souhait deviendra réalité sait-on jamais, la vie est faite de surprises !
Je vous remercie Monsieur Duval pour ce bel échange et ces belles confidences.
Je vous souhaite une excellente continuation.
Propos recueillis par M. Bensalah
Jeudi 30 Mars 2017
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