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Interview Exclusive de Xavier de Soultrait : « Je souhaite remporter le Dakar dans les 4 prochaines


Aujourd'hui, Sports and People News à l'immense plaisir d'accueillir Xavier de Soultrait, pilote Yamaha qui a remporté la 3ème étape du Dakar 2019.

Rencontre inédite avec une personnalité passionnante qui nous fait découvrir avec tendresse l'univers de la moto et qui un jour, espère grandement remporter cette Célèbre Compétition.

Xavier de Soultrait sur le podium. (Crédit photo : Dakar).

Quand La Passion Vous Anime !

Monsieur Xavier de Soultrait pouvez-vous, vous présenter ?

Je viens d’avoir 30 ans, je suis originaire de la région Auvergne, plus précisément de Moulins-sur-Allier et je fais de la moto depuis ma plus tendre enfance… D’ailleurs, à l’époque, nous avions dans ma famille une moto pour 5 personnes !

En grandissant, j’ai continué cette activité, tout en poursuivant mes études… Donc le weekend été consacré à mon sport et l’essentiel de la semaine était dédiée à ma scolarité.

Même si, nous sommes 5 enfants, j’ai eu la chance que mes parents puissent financer mes études. Ils nous demandaient juste de payer nos loisirs. Donc à coté de mes études, je travaillais pour pouvoir régler mes frais liés à la moto.

J’ai commencé ma carrière sportive par de petites compétitions, puis j’ai enchaîné avec le Championnat de France, ensuite le Championnat d’Europe et enfin, le Championnat du Monde d’Enduro*. J’ai fait beaucoup de compétitions d’Enduro mais hélas c’est un sport qui est peu médiatisé. J’étais très content de figurer parmi les 10 meilleurs mondiaux mais ce n’était pas suffisant pour pouvoir en faire mon métier et même en travaillant énormément, je ne sais pas si un jour, j’aurai pu gagner le Championnat d’Enduro ! Delà, je me suis dis que je devais me diriger vers une autre discipline plus médiatique afin d’être plus médiatisé et avoir plus de chance de trouver des sponsors et donc de vivre de ma passion… C’est ainsi que je suis arrivé sur le Dakar !

*L’Enduro c’est l’équivalent du WRC mais sur deux roues.

Si aujourd’hui, vous participez au Dakar c’est surtout dû au manque de médiatisation du Championnat d’Enduro ?

Oui, c’est cela !

À la base, vous appréciez le Dakar ?

Oui ! Depuis mon enfance, je regarde cette compétition à la télévision. Et je me souviens même que je finissais rapidement mes devoirs pour pouvoir suivre la course du jour ! (Rire).

En fait, je fais les choses étapes par étapes et en fonction de mes résultats, mes objectifs évoluent.

Justement, revenons à vos débuts. Comment est née votre passion pour les sports mécaniques ?

C’est grâce à ma famille. Mon grand-père et son cousin participaient à des courses automobiles comme celle de Monte-Carlo. Quant à mon père, il était un pilote moto et il évoluait au niveau régional. En voyant nos ainés s’épanouir dans leur passion commune, quelque part, ils nous ont fait rêver.

Je me souviens que mes parents et leurs amis se retrouvaient souvent pour faire de la moto et quand enfant, vous voyez autour de vous, autant de monde pratiquer ce sport et bien, vous suivez ! Aussi je me rappelle que nous avions toujours quelques motos garées dans la cour de notre maison et généralement c’était notre thématique privilégiée le weekend. Du coup, peu à peu, je me suis pris au jeu !

Existe-t-il une formation pour devenir pilote moto professionnel ?

Non, aucune et cela est bien dommage pour les nouvelles générations de motards.

Pourquoi la FFSA** ne créée-t-elle pas une formation dédiée aux motards ?

Selon moi, une formation correcte serait très couteuse donc pas à la portée de toutes les bourses !

Aujourd’hui, la plupart des motards dont moi-même, nous sommes plus des autodidactes !

Je me souviens qu’à mes débuts, j’ai commencé à piloter sur des motos qui étaient vraiment dans un mauvais état et en plus sans équipements adéquats car devenir pilote moto c’est vraiment compliqué surtout quand vous n’avez pas les moyens financiers suffisants donc je n’ose imaginer le prix pour une formation complète !

À titre informatif, ma première moto, je l’ai achetée aux alentours de 300 euros alors qu’une bonne moto qui fonctionne bien c’est plutôt entre les 5 et 6 mille euros… du coup, ce paramètre important rend ce sport peu accessible et cela est bien regrettable !

**La Fédération Française du Sport Automobile.

Est-ce possible de créer une formation accessible à tout-le-monde ?

J’aimerais mais c’est bien connu, tout est une question d’argent !

Prenons à titre d’exemple le Dakar. Pour prendre part à cette prestigieuse compétition, il faut compter entre 60 et 70 mille euros ! Si, je n’avais pas eu la chance d’avoir avec moi des partenaires pour m’aider à financer la moitié de la somme demandée, jamais je n’aurais pu participer à mon premier Dakar en 2014… C’est tout de même une sacrée somme d’argent qui représente deux ou trois ans de salaire, ce n’est pas rien !

Heureusement que vous avez à votre actif un palmarès qui vous permet de séduire les sponsors !

Oui, c’est un atout important qui m’a permis très vite d’avoir des partenaires !

Officiellement, vous commencez votre carrière sportive en 2008…

Oui c’est cela ! À cette époque-ci, je concourrais dans le championnat de France d’Enduro Junior.

Bien Plus Qu’une Compétition, le Dakar c’est surtout une Philosophie de Vie !

Prévoyez-vous de remporter le Dakar prochainement ?

Oui, j’aimerais énormément gagner le Dakar !

En 2014, je participe à mon premier Dakar et je me suis accordé un délai de 5 années pour apprendre et progresser, puis sur les 5 autres années, j’espère vivement remporter cette prestigieuse compétition. J’aurai bien aimé gagner cette année pour coller parfaitement à mes objectifs prévisionnels mais bon, maintenant, je dois attendre l’édition de 2020 !

Soyez indulgent avec vous-même. Cette année, vous remportez une étape et vous terminez la compétition à la 6ème place au classement général, ce qui en fait pour le moment votre meilleur résultat.

Oui c’est vrai ! Toutefois, je n’oublie pas qu’il y a deux ans, j’ai aussi gagné une étape au Paraguay mais la victoire me fut retirée à cause d’un excès de vitesse dans un village où la limite était fixée à 30km/h et je suis passé à 31km/h. Par conséquent, j’ai reçu une amende de 100 euros et j’ai eu une minute de pénalité. Pour un pilote cela s’apparente à une double peine ! Sur le Dakar, les commissaires de course ne plaisantent ni avec le règlement, ni avec la sécurité.

Donc officiellement, cette année, vous gagnez l’étape n°3 !

Oui c’est super ! Et en plus c’est la première victoire française de cette édition 2019 donc c’est très bien !

À titre personnel, cette victoire me fait vraiment plaisir mais surtout elle récompense aussi mon équipe puisque c’est avant tout un succès collectif !

Même si, je suis un peu dans la lumière, derrière moi, il y a une vingtaine de personnes qui travaillent énormément afin que nous réalisions de bonnes performances à chaque course. De plus, ce succès d’étape à réellement fait du bien à l’ensemble de ma Team puisque ce-jour ci, deux de mes coéquipiers avaient abandonnés.

Le jour de votre victoire, vous veniez de parcourir 798 kms entre San Juan de Marcona et Arequipa en 4h 07 minutes et 42 secondes. Comment faites-vous pour rester concentrez et aussi performant sur des courses aussi longues ?

Oui c’est long ! Pour tenir, nous devons impérativement nous hydrater et nous alimenter afin de ne pas nous déshydrater et avoir carence énergétique. C’est pourquoi, j’emporte avec moi de l’eau et un repas fluide, ma petite potion magique qui une fois terminée c’est comme-ci j’avais mangé deux repas. Donc nous avons l’alimentation pour avoir de l’énergie mais il faut aussi gérer la concentration et pour cela nous prenons des médicaments, un peu comme les étudiants. Vous savez quand vous roulez à 180 km/h, vous devez tout voir !

Xavier de Soultrait (Yamaha) durant l'étape 3 du Dakar 2019. (Crédit photo : Dakar).

Contrairement aux pilotes automobiles qui bénéficient de l’aide d’un copilote, comment faites-vous pour regarder simultanément la route et votre road-book ?

Oui, nous devons tout faire en même temps ! Donc quand notre regard quitte quelques instants la route pour lire la feuille de route, nous devons être plus vigilants et d’ailleurs c’est souvent à ce moment-précis qu’arrive les accidents. De base, faire toutes ces choses en même temps ce n’est pas si difficile mais la difficulté vient du fait que nous devons réaliser ces actions sur des vitesses élevées. Quelque part, c’est une forme de gymnastique !

À cette "gymnastique" que vous vous imposez, s’ajoute aussi le stress et la fatigue liés à la durée de la compétition !

Exactement ! Nous faisons presque 1000 kms par jour, donc quand arrive la deuxième semaine, nous sommes déjà dans un état second.

Finalement, pour être un pilote moto, il faut savoir allier la bonne condition physique et l’aspect psychologique.

Sur une compétition comme le Dakar, c’est difficile de se rendre compte de la difficulté que peuvent vivre les motards. Aujourd’hui, j’ai la chance de faire partie d’une équipe officielle et cela c’est un réel privilège car cela me permet de terminer l’étape du jour avant la tombée de la nuit alors que pour les pilotes amateurs, la donne diffère puisqu’ils arrivent bien plus tardivement que nous au bivouac et surtout, ils doivent vérifier, réparer leur moto en pleine nuit. Pour le coup, ce sont véritablement des surhommes car ils sont vraiment impressionnants !

Nous parlons plus souvent des pilotes automobiles mais j’espère qu’avec votre témoignage qui nous permet de mieux comprendre votre univers, nous inviterons plus fréquemment les pilotes motos dans les médias car vous êtes vraiment des personnes extraordinaires, courageuses et vous aussi, vous méritez une exposition médiatique bien plus importante.

Lorsque vous participez à un Dakar, ressentez-vous une émotion particulière ?

Oui, c’est toujours l’émotion du passionné qui se réveille. Que ce soit pour mon premier Dakar ou pour l’édition de cette année, au départ d’une course, il y a toujours les mêmes frissons et la même excitation. Cette compétition me fait rêver et le jour, où je ne ressentirais plus cet émoi, ce sera l’heure pour moi d’arrêter.

Cette allégresse dure tout le temps de la compétition ou juste les premiers jours ?

Cette joie est juste présente les premiers jours ! Après, nous sommes tellement concentrés sur la course et la performance que nous pensons plus qu’à la compétition… C’est la ʺguerreʺ !

Même si le Dakar est avant tout une compétition, il se dégage beaucoup d’humanité entre les participants. Comment cela s'explique-t-il ?

Oui c’est vrai ! Cela s’explique par le fait que sur cette épreuve, il y a de nombreux accidents, un certain nombre de blessés graves et parfois, nous nous retrouvons au milieu de nulle part dans des endroits très reculés sans assistance du coup, nous sommes les seuls à pouvoir nous porter assistance en premier.

Durant la compétition, avez-vous peur d’une chute ou d’un accident plus sérieux ?

Il ne faut pas y penser !

Un de mes meilleurs amis et dorénavant en fauteuil roulant à cause d’un accident survenu en Argentine lors d’un rallye et c’est vrai que cela fait réfléchir. Le jeu en vaut la chandelle ? Non, quand nous y réfléchissons bien… Mais la passion est plus forte que tout donc nous devons apprivoiser cette peur ! Aujourd’hui, ça va, je n’ai pas peur en roulant et c’est bien là le principal !

Depuis 2014, vous êtes en nette progression sur le Dakar. Est-ce dû à vos talents de pilote où à votre stratégie ?

C’est surtout dû au travail qui est réalisé en amont, sur les 11 mois qui précédent la compétition ! C’est aussi beaucoup de temps et d’énergie mais ce travail de fond est essentiel car il ne faut rien laisser au hasard. À titre d’exemple, pour faire la différence sur la navigation, il faut être très consciencieux pour éviter tout imprévu. Le travail fait vraiment la différence et je pense que ma progression est surtout due à cela !

Quelle place donnée à la mécanique dans le pourcentage de réussite ?

Sur une course comme le Dakar, nous pouvons nous en sortir avec une moto qui n’est pas la meilleure ! Aujourd’hui, il y a trois grosses écuries et ce n’est pas forcément la meilleure moto qui l’emporte ! A contrario, en Formule 1 c’est la monoplace qui fait toute la différence alors qu’en moto et plus particulièrement sur le Dakar, la performance est plus liée aux qualités du pilote !

Donc au départ de chaque étape, tous les pilotes partent avec le même pourcentage de réussite ?

C’est exactement cela ! Tout-le-monde à sa chance et pour nous les pilotes c’est vraiment un atout !

Cela indique aussi que tout repose sur le pilote le jour j et qu’il doit impérativement être à son meilleur niveau que ce soit sur le plan physique ou psychologique ?

Exactement !

Comment se prépare-t-on au Dakar ?

C’est énormément de course à pied, d’endurance et plus on se rapproche de la compétition, plus nous faisons du cardio-training. Aussi, nous pratiquons beaucoup de natation et de vélo.

En complément du sport, il faut également avoir une bonne hygiène de vie. Après chaque personne met le niveau d’engagement qu’il souhaite car cela varie en fonction de ses ambitions.

Quand débute votre préparation ?

Dès la fin du Dakar, nous commençons la préparation pour la prochaine édition. Donc actuellement, je me prépare pour 2020 !

En fait, vous préparez le Dakar entre févier et décembre ?

Oui c’est exactement cela ! Comme c’est vraiment l’événement de l’année, je mets le maximum de chance de mon côté pour pouvoir un jour remporter cette prestigieuse compétition !

Quelque part, vous vous imposez une discipline de vie assez militaire !

Oui c’est cela !

Grâce à votre témoignage cher Xavier, nous comprenons mieux l’exigence qu’il faut avoir envers soi-même pour pouvoir participer au Dakar.

Oui, c’est important de l’indiquer ! C’est pourquoi, j’aime faire des interviews pour justement évoquer l’envers du décor… Car le Dakar ne dure pas seulement deux semaines, c’est bien plus que cela ! C’est une gestion à la fois physique et psychologique qui demande toute une organisation… D’autant plus quand vous êtes un pilote moto ! Vous devez être performant tout au long de l’année pour être au maximum de vos capacités le jour où vous prendrez part a de grandes compétitions.

Vous savez, motard c’est vraiment un métier et pour pouvoir vivre de sa passion, il faut constamment être compétitif !

D’ailleurs, dans notre société actuelle, quand nous pensons aux sportifs, nous songeons immédiatement aux strass, aux paillettes et aux clichés alors que la réalité est tout autre ! Si nous montrons qu’un aspect de la profession ce n’est pas juste puisque nous donnons le mauvais message… Pour exister un sportif se doit de travailler durement pour réussir et maintenir son niveau de performance sinon croyez-moi, il n’ira pas loin et en plus, la concurrence est rude donc s’il vous plait arrêtez de croire qu’un sportif c’est juste quelqu’un qui dilapide son argent et qui pavane auprès de la gente féminine, un sportif c’est bien plus que cela ! C’est une philosophie et une hygiène de vie qui vous pousse à l’excellence quelle que soit votre discipline !

Peut-être qu’un jour, vous aussi, vous susciterez des vocations !

Peut-être ! J’espère !

Arrêt sur Images sur Ses Beaux Moments !

Pour le moment, quels sont vos plus beaux souvenirs sportifs où vos plus belles rencontres ?

Je dirais toutes les rencontres étonnantes faites sur le Dakar où vous pouvez croiser des lions de mer, des phoques, des pélicans, etc. dans un cadre magnifique et au milieu de nulle part ! Ce sont vraiment de beaux souvenirs incroyables !

Sur le plan sportif, c’est ma victoire au Pérou cette année… Car voir son nom affiché sur le tableau d’affichage avec la mention « 1er – victoire d’étape » c’est tout simplement superbe ! Pour l’instant c’est mon meilleur souvenir sportif puisque c’est la récompense du travail ! Maintenant, j’espère véritablement que mon meilleur souvenir est à venir… En remportant le Dakar !

L’Avenir : Se donner 4 Ans pour Atteindre l’Objectif de Gagner le Dakar !

Cette année, participerez-vous à d’autres compétitions ?

Oui. Je vais prendre part à quelques courses au Maroc puisque mon équipe Yamaha à une base d’entrainement à la frontière Algérienne… D’ailleurs, nous y séjournons environ deux mois par années.

Aussi, nous allons souvent au Chili ou au Pérou pour participer à des courses du Championnat du Monde… Mais nous nous en servons comme courses d’entraînements afin de préparer au mieux le Dakar !

En moyenne, sur une année, nous passons deux mois au Maroc et deux mois en Amérique du Sud.

Cher Xavier de Soultrait, j’espère que vous remporterez très prochainement le Dakar.

Enfin, pour conclure l’interview, que pouvons-nous vous souhaiter pour l’avenir ?

Que mon plan de carrière se déroule comme prévu et qu’il y a le moins d’imprévu possible. Chaque matin, je me lève avec l’envie, la motivation et l’espoir de gagner un jour la Dakar !

D’ailleurs, j’espère atteindre mon objectif dans les 4 prochaines années !

Partons du principe qu’en 2020 vous remportez le Dakar, quels seraient, par la suite, vos prochains rêves ? Auriez-vous envie d’être un patron d’écurie ou aimeriez-vous créer votre propre team ?

D’autres rêves naîtront sûrement quand j’aurais atteint mon souhait principal à savoir gagner le Dakar ! Mais pour le moment, je suis tellement focalisé sur cet objectif que je ne peux en dire plus.

Vous avez raison ! Tout d'abord, savourer l'instant présent !

Exactement !

Je vous remercie grandement Monsieur Xavier de Soultrait pour ce bel échange et ces belles confidences.

Je vous souhaite une excellente continuation et que tous vos souhaits se réalisent.

Propos recueillis par M. Bensalah.

Jeudi 24 Janvier 2019.

Bio Express de Xavier de Soultrait :

Né le 09/05/1988 à Moulins-sur-Allier.

Taille : 1.81m

Poids : 88kg

Pilote : Yamaha Factory Racing

Modèle : WR450F RALLY

Palmarès sur le Dakar :

2019 : 6ème au Classement Général et 1 victoire d'étape.

2018 : abandon et termine 8ème au Classement Général.

2017 : 87ème au Classement Général.

2016 : abandon et termine 10eme au Classement Général.

2015 : 13ème au Classement Général.

2014 : 34ème au Classement Général.

Palmarès sur les autres Compétitions :

2018 : Desafio Inca (abandon), Rallye du Maroc (abandon)

2017 : 1er Merzouga Rally.

2016 : Champion du Monde des Bajas, 2ème du Rallye de Sardaigne, 5ème du rallye du Maroc.

2015 : 8ème Rallye du Maroc.

2014 : 3ème du Championnat de France d’Enduro (1er du Ch. de France élite privé).

2013 : Championnat du Monde d’Enduro (11ème en finale).

2009 : 5ème, Championnat d’Europe d’Enduro Junior.

2008 : Vice-Champion de France d’Enduro Junior.

Si vous souhaitez suivre l'actualité de Xavier de Soultrait, dirigez-vous vers les sites suivants :

Site Officiel : Xavier de Soultrait

Instagram : xavierdesoultrait

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