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Kevin Rolland : "Chaque année, c'est une fierté de venir à Monaco pour le Sportel Awards."

À l'occasion des Sportel Awards, Sports and People News à l'Immense Plaisir d'accueillir Kevin Rolland, le Champion de Ski spécialiste du half-pipe, discipline acrobatique.

Kevin Rolland au Sportel Awards 2022 à Monaco. (Crédit photo : Sports and People News).


Participez au Sportel Awards, qu'est-ce que cela représente pour vous ?

Chaque année, c'est une fierté de venir à Monaco pour le Sportel Awards.

Au Sportel Awards, nous avons l'occasion d'échanger avec de nombreux Champions, des Sportifs et cela est très Instructif.

Et comme je suis de plus en plus intéressé par l'univers de la vidéo lié à mon sport, le Sportel Awards me permet de découvrir toutes les nouveautés à ce sujet donc c'est très intéressant !


Aujourd'hui, la vidéo prend une place importante dans votre sport. Êtes-vous plutôt un sportif créatif ou un créatif sportif ?

Je pense que je suis un sportif créatif. J'ai toujours adoré la compétition. La pure compétition. Dans mon sport, j'ai la chance qu'en plus de l'aspect compétitif, il y a l'artistique et mêler un peu de ces deux univers, je trouve cela vraiment très sympathique.


Votre retour à la compétition, c'est comme le phénix qui renaît de ses cendres. Est-ce pour vous une véritable renaissance ?

Oui un peu ! Du moins, c'est complétement différent aussi !

J'ai eu ce fameux accident ou j'ai été dans le coma et quand je me suis réveillé, je suis devenu papa. Donc déjà les choses ont changé. Après il a fallu redevenir une personne normale. Redevenir un skieur, un sportif de haut niveau pour terminer aux Jeux Olympiques en tant que porte-drapeau donc forcément cela c'est une renaissance, oui.


Vous avez retrouvé facilement vos sensations au ski, votre passion pour ce sport ?

La passion n'est pas partie car elle ne m'a jamais quittée. Par contre la peur que je n'avais pas est apparue au début.

C'est intéressant de comprendre comment arriver à gérer cette peur parce que c'est gérable. Ce n'est pas une fin en soi d'avoir peur. Avant je n'avais pas peur après je me suis mis un peu à avoir peur. Il a fallu juste apprivoiser cette peur et faire avec. Mentalement parlant c'était intéressant !


Croyez-vous au destin, aux signes, aux intuitions... Et si oui, dans quelles circonstances cela vous est arrivé ?

Est-ce que je crois au destin ? Je crois que nous sommes maîtres de notre destin. (Rire).

En faite la seule chose a laquelle je crois, c'est à la positivité. Je pense que si nous nous créons une bulle positive autour de soi, nous ne pouvons qu'aller de l'avant et nous attirons à nous les belles choses, les bonnes énergies alors que si vous êtes trop négative c'est un peu l'inverse. Donc c'est la seule chose à laquelle je crois vraiment. Après je suis un petit peu superstitieux comme tous les sportifs. J'aime mettre mon caleçon et mes chaussettes préférées toujours avant les compétitions.


Vous avez cette "tradition" depuis de nombreuses années ?

Depuis toujours. Depuis que je suis enfant. (Rire).


Je vous pose la question par rapport à votre accident où ce jour-là, vous avez ressenti comme une sorte de doute... En vous écoutant plus ce jour-là, peut-être que les choses se seront déroulées autrement ?

La grosse erreur que j'ai faite, ce jour-là, c'est que je n'ai pas écouté mon corps, mon physique, mon mental. J'ai juste écouté l'enjeu de l'événement. Il fallait qu'il se tient ce jour précis parce qu'ils y avaient les caméramans. Tout était réuni pour moi mais moi, je n'étais pas présent pour cet événement.


"Tout était réuni pour vous, mais vous, vous n'étiez pas présent pour l'événement" ?

En fait, il aurait fallu que j'attende une journée car je m'étais fais mal mais j'ai dis "non, ce n'est pas grave c'est aujourd'hui. Faut le faire quand même et on serre les dents." Et ce fut une grosse erreur que j'ai complétement identifiée et que je ne ferais plus mais qui m'a coûté quelques points.

Quelque part cela vous a permis de voir la vie différemment ?

Voilà c'est cela !


Pour tous les sportifs arrivent le moment de la fin de carrière. Pensez-vous déjà à l'après carrière ?

Complètement ! Contrairement à certains athlètes, la transition va être longue pour ma fin de carrière. Je peux toujours être un athlète et faire des choses un petit peu différente. Ne pas faire uniquement de la compétition par exemple. D'ailleurs, cet hiver, j'ai prévu de délaissé un peu la compétition même si je vais en faire quelques unes. Mais surtout mettre toute mon énergie sur les côtés artistiques et vidéos. Pour la vidéo, je sais que par la suite je pourrais aller plus loin. J'essaie de réaliser plusieurs choses et je ne souhaite pas seulement être le Champion du Monde ou vouloir être Médaillé Olympique. Mon objectif n'est pas cela.


C'est un plus d'avoir des objectifs de carrière et d'après carrière pour un sportif de haut niveau ! Donc pas de blues d'après carrière ?

C'est aussi pour cette raison que je fais tout cela.


Entre votre carrière sportive et l'univers de la vidéo, y'a t'il un favori ou sont-ils tous les deux sur un pied d'égalité ? L'univers qui vous embarque le plus ?

J'ai envie de dire pour la première partie de ma carrière c'était la compétition parce que c'est vraiment ce qui m'a attiré et j'ai réussi a peu près à remplir tous mes objectifs mais aujourd'hui, je n'ai pas rempli tous mes objectifs dans la vidéo. Maintenant c'est aussi pour cette raison que je suis beaucoup plus attirée par l'univers de la vidéo que par celui de la compétition. Même si je suis toujours attiré par la compétition car je suis un compétiteur et que j'aime cette adrenaline, le dépassement de soi, etc.


Quels conseils donneriez-vous aux futures générations qui souhaitent devenir un jour Champion comme vous ?

Le premier conseil c'est qu'il faut se faire plaisir. Faire les choses parce que nous aimons les faire, nous sommes passionnés et que cela vient des tripes. Il ne faut pas faire les choses pour vouloir plaire à untel ou pour vouloir faire mieux qu'untel. Vu que c'est un sport qui est dangereux où nous prenons beaucoup de risques, nous ne pouvons pas nous permettre de le faire dans la contrainte. Il faut être animer par ce que nous faisons.

Si vous n'êtes pas animé, si vous ne kiffez pas de vous lever tous les matins pour aller skier, ne faite pas cela. Par contre, si vraiment vous adorez, a ce moment, il faut se faire plaisir et mettre toutes les chances de votre côté et ne rien lâché.


Dans l'avenir, vous aimeriez transmettre votre savoir ?

Oui. J'ai déjà quelques projets qui vont dans ce sens. J'aime transmettre, transmettre surtout aux jeunes et j'ai pas forcément envie d'être l'entraîneur officiel mais j'ai envie de partager ma passion avec les futures générations.


Dans un futur proche, pensez-vous que le ski sera aussi côté que le football ?

J'aimerais bien que le ski soit plus côté que le football. (Rire).


Kevin Rolland au Sportel Awards 2022 à Monaco. (Crédit photo : Sports and People News).


En plus, en France nous avons la chance d'avoir des Champions !

J'aimerais beaucoup. C'est compliqué. Je ne pense pas que nous soyons aussi éduqué sportivement parlant en France. Contrairement à certains pays, nous sommes très cantonnés au football, à la formule 1, au rugby. Des sports traditionnels, j'ai envie de dire. Dès que nous sortons des sports "traditionnels" nous sommes un peu limité.


Justement, comment êtes-vous arrivez au ski ?

Assez simplement !


Puisque le parcours scolaire, ne propose pas ce genre de discipline ?

Ma famille habitait à La Plagne, la station de ski.


Effectivement cela aide !

Donc pour cela j'étais très chanceux et j'étais sur les skis à l'âge de 2 ans donc c'était facile.


Votre talent pour cette discipline fut-il décelé dès l'enfance ?

Je ne pense pas que j'avais un talent mais j'avais un amour pour le ski. J'étais passionné, j'adorais cela.

À force d'y aller et vu que j'étais passionné, je suis devenu bon. Mais je me rappelle qu'à l'âge de 10-12 ans, j'étais pas du tout le meilleur au club, pourtant j'avais envie d'être le meilleur !


Vous avez travaillé pour atteindre cet objectif !

Oui voilà c'est cela !


À cette époque, aviez-vous eu des modèles, des références ?

Durant toute ma carrière, j'ai eu des modèles. Les grands de mon sport qui faisaient cela bien. Les Américains, les Suédois et quelques Français.


Un objectif pour les prochains Jeux Olympiques d'hiver ?

Je ne vais pas y participer. C'est dans 4 ans, je ne vais pas y aller juste pour y aller.


Pas envie de gagner un titre en plus ?

Je serais un peu vieux. Si justement, je passe beaucoup de temps sur mes autres projets, il va forcément falloir que je délaisse un petit peu la compétition alors qu'il faudrait que je redouble d'effort dans la compétition pour pouvoir essayer d'aller chercher une médaille aux Jeux Olympiques et cela n'est pas l'objectif.


Enfin, pour conclure l'interview, que pouvons-nous vous souhaitez pour l'avenir ?

Franchement à part être épanouie dans ce que je fais. Continuer à être épanouie et ne pas tomber dans ce fameux blues de la fin de compétition (Rire), j'aimerais bien.


Et faire rêver la nouvelle génération ?

Faire rêver la nouvelle génération cela serait top !


Je vous remercie sincèrement Très Cher Monsieur Kevin Rolland pour ce Beau Message plein d'Espoir et pour cette Belle Interview.


Propos recueillis par Myriam Bensalah.

Dimanche 23 Octobre 2022.

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