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Interview Exclusive de Maxime Pialat : « Mon rêve est de remporter les 24Heures du Mans ! »


Le pilote automobile Maxime Pialat.

Aujourd’hui, Sports and People News a le plaisir d’accueillir Maxime Pialat, jeune prodige du sport automobile.

Rencontre inédite avec un sportif passionné, déterminé et compétiteur dans l’âme.

Comment êtes-vous devenu pilote automobile ?

J’aime le sport automobile depuis l’âge de 8 ans grâce aux 24Heures du Mans et je me souviens très bien que mon père ainsi que des amis m’emmenaient voir cette course. C’est depuis cette période-là que mon désir et mon envie de devenir pilote automobile est née !

Par la suite, j’ai souhaité commencer la pratique du karting alors que mes parents et plus particulièrement ma mère s’étaient opposés à mon choix puisqu’ils trouvaient cette activité dangereuse. De plus, au niveau financier, le karting et les sports automobiles sont généralement très chers quand vous n’avez pas de sponsor.

Finalement, à l’âge de 12 ans, mes parents ont accepté que je commence le karting et un an après, je suis devenu en 2005, Vice-Champion de France. Ceci m’a permis de devenir l’année suivante un pilote officiel "Kosmic Kart" pour la team Maréchal Motorsport où je disputais les championnats de France et Internationaux en KF2 entre 2006 et 2007.

Ensuite, je passe rapidement aux compétitions automobiles et il s’est avéré que mon choix de carrière n’était pas forcément idéal pour moi à cette époque car quand vous n’avez pas assez de sponsor, c’est délicat d’évoluer dans le sport automobile !

Suite à cela, fin 2007, je rejoins le centre de formation fédéral de « l’AutoSportAcademy » qui se trouve au Mans où je fais mes débuts en Formule 4. Cette saison fut très compliquée car j’ai connu de nombreux ennuis mécaniques mais aussi quelques erreurs de ma part dues à mon manque d’expérience.

Entre 2009 et 2012, je fais une pause puisque je n’avais plus le budget nécessaire pour poursuivre en sport automobile. Du coup, durant cette trêve, j’ai repris mes études où j’ai intégré une école de commerce pour suivre un cursus dans l’immobilier d’investissement.

Pendant mon éloignement des circuits, mes proches et moi-même nous sommes toujours battus pour revenir chaque année en sport automobile et miracle en 2012, je retrouve une place de pilote où je dispute le championnat d’Endurance.

Pour ma première année en Endurance, je suis à l’essai chez un team participant à cette compétition et je remporte 3 courses dont je fus très satisfait par ma performance… Ce qui me permet en 2013, d’intégrer l’écurie CD Sport pour laquelle je dispute l’intégralité du championnat "VdeV Michelin Endurance Series". Dans cette catégorie, je conduisais un prototype sur des courses plus longues qu’à mon habitude ce qui m’a beaucoup appris et a enrichi mon expérience ! Au final, nous terminons la saison 2014, à la 3ème place au championnat grâce à 2 victoires et 4 podiums sur 7 courses possibles c’est une belle performance !

Puis, en 2015, je prends part au championnat de France de GT où je conduis une Ferrari 458 GT3 pour la team Sport Garage. Mon coéquipier, Soheil Ayari est un excellent pilote qui a notamment roulé pour Pescarolo lors des 24Heures du Mans mais aussi pour Williams en Formule 1. Evoluer aux côtés de cet homme si expérimenté avec lequel j’ai énormément appris m’a permis d’intégrer cette année à ma grande surprise le Championnat "European Le Mans Series" puisque mon plus grand rêve c’est de participer au 24Heures du Mans et de remporter cette course mythique ! Du coup, en participant à ce championnat d’endurance "ELMS" au sein de la team Duqueine Engineering, j’atteins doucement mon objectif !

Comment devient-on pilote automobile car il n’y a pas vraiment de formation à suivre ? Est-ce seulement la pratique et l’expérience qui vous forment à ce métier ?

Vous avez "l’AutoSportAcademy" qui est un centre de formation mais je dois avouer que cette académie a ses limites dans le sens, où vous apprendrez les bases du métier de pilote automobile mais cela ne vous permettra pas d’aller plus loin.

Pour devenir pilote c’est un mélange de vos résultats et performances sur la piste mais aussi de votre capacité à trouver des sponsors car sans budget vous ne pourrez pas évoluer dans ce milieu ! Plus vos partenaires financiers auront confiance en vous et en vos qualités de pilotes et d’homme, plus vous construirez une relation qui durera dans le temps. C’est primordial pour un pilote automobile !

Donc vous apprenez votre métier sur le terrain ?

Oui, bien sûr !

En tant que pilote automobile, ressentez-vous une peur pendant la course ?

Comme tout sportif, le trac et la pression font partie du métier ! Un pilote automobile ressent toujours la pression mais ce stress est positif puisqu’il se transforme en excitation voire en une montée adrénaline qui nous est bénéfique durant la course !

Cette énergie positive nous permet de donner le meilleur de nous sur la piste !

Dorénavant, nous apprenons à gérer notre stress et pour ma part, je travaille avec un préparateur physique et mental qui est basé à Font-Romeu… D’ailleurs, il s’occupe aussi de Sébastien Ogier ou de pilotes qui évoluent en Formule 1.

Bénéficier des conseils d’un préparateur physique et mental, cela vous aide vraiment ?

Oui, bien sûr ! Me concernant, j’ai beaucoup évolué dans ce domaine et j’ai surtout appris comment garder les bonnes émotions qui me permettront d’aller plus loin dans la performance et effacer de mon esprit celles qui sont néfastes pour moi !

Je vous demande cela car rapport à un autre sportif, les accidents n’ont pas la même résonnance que pour vous les pilotes automobiles ou moto. Pour un pilote, la moindre erreur peut être fatale !

Oui, c’est vrai, la notion de danger est plus forte dans l’univers des sports mécaniques mais avec l’habitude quand vous montez à bord de votre monoplace , vous n’y pensez plus !

Quand un pilote prend place dans sa voiture ou sur sa moto, il pense juste au plaisir de conduire et à l’adrénaline qu’il va ressentir durant la course ! (Rire).

Je dirais même que l’adrénaline c’est notre moteur pour atteindre le plaisir ! (Rire).

Petit aparté, un excellent pilote automobile est-il forcément un bon conducteur dans la vie quotidienne ?

Non, pas forcément ! (Rire). Me concernant, j’ai la chance de pouvoir me "défouler" en quelque sorte sur les circuits donc j’ai plutôt une conduite calme sur la route !

Généralement, votre façon de conduire est le miroir de votre personnalité !

Toutefois, je vous rassure dans l’ensemble, les pilotes sont des personnes responsables et elles font attention sur la route.

Revenons à votre carrière sportive.

Précédemment, vous conduisiez une Ferrari et cette saison, vous pilotez un prototype Ligier, quelles sont les différences au niveau de la conduite ?

Le style de pilotage est totalement différent et même si, la base de votre façon de conduire ne change pas, vous ne conduirez pas ces deux modèles pareillement !

Généralement, un pilote rapide le reste sur tous les modèles qu’il conduit.

Par contre, il y a une période d’adaptation car une GT par rapport à un Prototype est une voiture qui bénéficie d’énormément d’aérodynamique donc les vitesses de passage au niveau des courbes ou des virages rapides seront très élevées. En fait, c’est l’inverse d’une idée reçue, plus vous irez vite et plus la voiture va accrocher à la piste à cause de l’aérodynamisme qui va alourdir la voiture.

Votre adaptation fut-elle facile ?

Oui car j’ai eu la chance d’avoir dans le passé quelques expériences sur des prototypes.

Les prototypes sont connus pour être des modèles qui collent au sol alors comment faîtes-vous au niveau de la vision pour conduire votre monoplace et éviter les dangers ?

Oui, c’est vrai ! Comme le siège est en position allongée, notre positionnement pour conduire à bord d’un prototype est vraiment très bas. Du coup, notre vision est très différente de celle d’une voiture de tourisme.

En termes de châssis, un prototype sera toujours plus performant qu’une voiture grâce à l’aérodynamisme dont elle bénéficie. En comparaison, la Ferrari 458 GT3 en vitesse pure dans un virage rapide ne pourra jamais lutter contre un prototype ! Pour la simple et bonne raison, qu’une GT ne peut avoir autant d’aérodynamisme qu’un Prototype du fait de sa hauteur qui lui font perdre de l’adhérence et au final, elle ne peut atteindre de haute vitesse !

De plus, en sport mécanique, l’ennemi numéro un c’est le poids et les GT sont très lourdes alors que les prototypes ont une capacité de freinage qui va être accrue par rapport aux GT. Finalement, à puissance égale les prototypes vont accélérer plus fort, freiner plus tard et passer plus vite dans les virages, ce qui en fait des modèles bien plus efficaces que les GT !

Au niveau des sensations au volant, quel serait le modèle idéal ?

Il n’existe pas de modèle idéal puisque globalement nous aimons tous piloter ! (Rire).

Que ce soit une GT ou un Prototype, à ce niveau -là ce sont de superbes voitures c’est juste la sensation au volant qui diffère !

Pour conduire un prototype, il faut attaquer beaucoup plus mais aussi mettre plus d’engagement dans son pilotage et c’est vraiment quelque chose que j’adore car cela correspond parfaitement à mon style de conduite puisque j’axe énormément mon pilotage sur l’attaque !

Pour votre jeune âge, vous avez réellement un beau parcours et surtout vous êtes constant dans vos performances sportives !

Je vous remercie ! Depuis mon retour en compétition, j’essaie de franchir chaque pallier du mieux que je peux et pour le moment, je suis content du résultat même si, j’en veux toujours plus ! Et puis, n’oublions pas que je dépends aussi d’une équipe donc je me dois d’être performant et de progresser à chaque course car mon écurie et les ingénieurs fournissent un excellent travail ! De plus, pour gravir les échelons dans ce milieu, vous devez être aussi rapide et conduire agilement votre voiture afin d’être au niveau de vos équipiers et de vos concurrents car cela reste une compétition !

Quels sont vos pilotes favoris ?

J’adorais Michael Schumacher car j’ai grandi avec lui donc j’ai vu ses exploits et son apogée ! D’ailleurs dans mon enfance, quand j’évoluais en karting mon but c’était de courir en Formule 1 car je voulais ressembler à Michael Schumacher qui était mon idole mais aujourd’hui, la réalité est tout autre ! Pour accéder à la F1, il faut des partenaires financiers très généreux car une saison dans cette catégorie est extrêmement chère et pas à la portée de toutes les bourses ce qui est bien dommage pour tous les amoureux de cette discipline !

En même temps, vous êtes encore jeune donc évoluez en Formule 1 est encore possible !

Oui, c’est vrai, il faut toujours y croire ! Cependant, les pilotes qui accèdent en Formule 1 sont de plus en plus jeunes et en même temps, je suis content de mon destin et de mon parcours en Endurance car je suis passionné par cette catégorie et comme je vous l’ai dit, mon rêve c’est de pouvoir un jour remporter les 24Heures du Mans ! En fait, ce qui me chagrine un peu c’est que dans la plupart des sports, si vous êtes bon, vous y arrivez alors qu’en sport automobile, cela ne suffit pas !

Sur votre site officiel, vous indiquez que vous avez rencontré Anthony Hamilton le père de Lewis Hamilton, c’était à quelle occasion ?

Oui ! Cette rencontre s’est faite lors d’un Grand Prix de Formule 1 et je me souviens qu’il m’avait reçu dans son Motor-home où nous avions échangé ensemble pendant une heure et il fut d’excellent conseil ! J’en garde un magnifique souvenir car ce Monsieur m’a accordé du temps !

Quelle fut la réaction de vos parents quand vous leur annoncez que vous souhaitez devenir pilote automobile ?

Au début, ils furent surpris mais maintenant ça va, ils ont accepté mon choix ! (Rire).

Vos proches assistent-ils à vos grands prix ? Ont-ils une certaine appréhension ?

Mon père vient de temps en temps sur les circuits car c’est aussi un passionné de sport mécanique… D’ailleurs, c’est grâce à mon père que j’ai découvert cet univers des courses automobiles ! Alors que ma mère vient très rarement sur les circuits car elle a beaucoup de mal à supporter que son fils soit un pilote automobile. D’ailleurs au moment du départ, elle se cache les yeux ! (Rire).

C’est bien connu, les mamans s’inquiètent énormément pour leurs enfants ! Et je suis sûre qu’elle vous appelle dès que vous dépassez le drapeau à damier pour avoir de vos nouvelles ?

Oui, absolument ! (Rire).

Cette saison, vous disputez l’intégralité du championnat "European Le Mans Series" au sein de la Team Duqueine Engineering. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

Tout d’abord, j’apprécie beaucoup l’initiative de départ de Gilles Duqueine qui est le fondateur de ce team. De plus, Gilles Duqueine c’est aussi entrepreneur de génie et comme j’ai suivi une formation dans ce secteur d’activité (ma seconde passion est l’univers de l’entreprenariat) c’est un immense privilège de travailler avec lui puisque c’est une personne que j’admire ! D’ailleurs, en parallèle de ma carrière sportive, je développe actuellement une startup ! Aussi, Gilles Duqueine de par son parcours est quelqu’un d’extrêmement combatif. En effet, il est paraplégique et n’a jamais renoncé à sa passion des sports mécaniques. Il a fait de son handicap, une force tout en trouvant des solutions adéquates afin qu’il puisse continuer à disputer des courses ! Il le fait uniquement par plaisir mais je trouve son parcours et sa philosophie de vie vraiment admirable !

Aussi, je trouve qu’à l’heure actuelle, le Team Duqueine Engineering est vraiment le plus compétitif et il est aussi, le plus ambitieux car notre ambition est d’intégrer la catégorie des LMP2 et ainsi courir les 24Heures du Mans dans les années à venir !

Enfin, à la base le groupe Duqueine est spécialisé dans l’aéronautique où ils construisent des matériaux en carbone pour l’aéronautique. Leur approche de départ est très proche de celle en sport automobile où la précision et la rigueur sont des éléments essentiels pour un travail bien fait ! Du coup, leurs pensées me conviennent parfaitement !

Aussi, nous avons une équipe sportive très compétitive et il règne au sein du team un excellent état d’esprit ce qui est pour moi très important ! En fait, j’aime toute la philosophie de ce team autour du sport automobile et c’est pour toutes ces raisons que j’ai choisi d’intégrer cette écurie !

Cette saison, Maxime Pialat pilote le prototype Ligier LMP3 pour le team Duqueine Engineering.

Vous parlez d’excellente ambiance au sein de votre équipe. Quel rapport entretenez-vous avec vos ingénieurs ?

Je m’entends extrêmement bien avec mon ingénieur de course. Il y a une confiance mutuelle qui s’est créée alors que nous nous connaissons depuis peu de temps.

Je suis content d’être un pilote de la team Duqueine Engineering ! J’ai vraiment confiance en cette équipe et je tiens à les remercier pour la confiance qu’ils m’accordent tous !

Pour quelle raison la course des 24Heures du Mans vous fascine tant ?

Autour des 24Heures du Mans, il y a réellement une vraie histoire mythique due aux victoires des constructeurs automobiles comme Mercedes, Porsche, Audi et encore bien d’autres qui ont construit leurs légendes sur ce circuit !

De plus, tous les plus grands noms du sport automobile ont roulé sur ce circuit et aujourd’hui, on considère que les pilotes qui ont remporté les 24Heures du Mans font partie des meilleurs du monde !

Aussi, les 24Heures du Mans est une course qui est énormément suivie… D’ailleurs, il fait partie des 5 ou 6ème événements sportifs les plus regarder au monde !

Environ 30 millions de téléspectateurs visionnent la course à la télévision et chaque année 300 mille personnes viennent assister à cet événement et cela se déroule dans une ambiance incroyable !

Sur cette course des 24Heures du Mans, il règne une merveilleuse atmosphère où de multiples nationalités se côtoient. Il y a aussi une tension et une passion qui est exceptionnelle et qui se retrouve nulle part ailleurs !

Quand vous venez au Mans une fois, vous n’avez plus qu’une envie y revenir tous les ans ! (Rire).

En fait, le Mans fait partie des fiefs de l’univers des courses automobiles !

Dans l’avenir, aimeriez-vous évoluez dans d’autres catégories comme la F1, le Rallye, le Nascar, etc. ?

Tant que j’ai un volant entre les mains, je suis heureux ! (Rire).

Plus sérieusement, à mon niveau, les voitures sont toutes très compétitives et ce quelle que soit la catégorie dans laquelle vous évoluez ! Pourquoi pas tenter l’avenir aux Etats-Unis et concourir là-bas dans un championnat de monoplace ! En tout cas, je reste ouvert à toutes les propositions du moment que le projet est sérieux !

Sinon, mon objectif principal est de courir l’intégralité du championnat d’Endurance et de gagner les 24Heures du Mans ! Et pour le coup, mon rêve d’enfant devient mon but à atteindre !

Je vous le souhaite !

Je vous remercie.

Comme Nico Rosberg, vous pourrez évoluer sur deux championnats en même temps ?

Oui, cela est tout à fait possible et envisageable… D’ailleurs, beaucoup de pilotes automobiles le font ! Pour le moment, je reste concentrer sur ma saison en ELMS et nous verrons bien, ce que l’avenir me réserve !

Durant la saison, comment faîtes-vous pour maintenir votre niveau de performance ?

C’est un travail permanent avec le préparateur physique et mental où après chaque course, nous faisons un débriefing sur ce qui allait ou non pendant la course.

A partir de là, nous améliorons les points qui nécessite un changement afin d’améliorer mes performances !

Après au niveau du team, nous avons notre ingénieur piste qui nous aide beaucoup car grâce aux acquisitions de données nous améliorons énormément nos performances sur les circuits. Aussi, il y a une grande entraide entre les pilotes d’un même team. Nous partageons beaucoup sur notre façon de piloter et nos analyses de la piste… et tout cela nous aide à progresser encore et toujours plus !

Sur le plan physique, faites-vous un régime et entretenez-vous votre corps par quelques activités sportives ?

Oui, c’est essentiel dans notre métier ! Chaque jour, je m’entraîne énormément en faisant des exercices de musculation mais aussi un travail au niveau du cardio !

Sur le plan alimentaire, il est impératif de garder la ligne donc nous suivons un régime que nous pouvons qualifier de sec ! Après, il nous arrive de faire des exceptions lors des fêtes de fin d’années ou pour d’autres occasions mais il est vrai que nous faisons attention à notre poids car plus nous serons légers dans notre monoplace et plus nous gagnons des secondes et cela en sport automobile c’est primordial !

Vous évoluez en Endurance, comment avez-vous gérer le sommeil sur votre première course de 24heures ?

L’an dernier, j’ai concouru sur le circuit de Paul Ricard au volant d’une Porsche et ce fut la première fois de ma carrière où j’ai dû gérer ce nouvel aspect durant une course et ce fut un moment excitant par l’adrénaline de la course mais aussi par la pression qu’il engendre !

Je me souviens avoir très peu dormi et je dois encore progresser sur ce domaine car ce n’est pas un exercice simple de conduire 7 à 8 heures le tout en passant du jour à la nuit c’est un travail énorme sur l’organisme. Ce qui est compliqué en nocturne c’est la mécanique ainsi que le sommeil et c’est pourquoi, il faut s’astreindre d’une excellente préparation et d’une bonne hygiène de vie !

Comment vos teams répartissent vos heures de pilotages en nocturne ?

Cela résulte de la stratégie de course où les ingénieurs et les teams managers vont mettre en priorité les pilotes les plus rapides sur la piste ! Mais généralement, c’est une répartition à part égale entre les pilotes d’une même écurie !

Cette saison en EMLS, je participe à des courses de 4 heures donc c’est plus simple à gérer même si l’objectif est de prendre part à des course de 24Heures afin d’arriver le mieux préparer possible sur les 24Heures du Mans !

A votre niveau, chaque pilote a ce talent d’atteindre régulièrement des pointes de vitesse assez élevée que vous pilotez en journée ou en nocturne et cela fait vraiment la beauté de votre sport !

Merci !

En plus, vos performances sont encore plus magnifiques puisque vous conduisez des bolides créés uniquement pour ces records !

Oui, c’est vrai ! Nous avons cette chance incroyable de pouvoir conduire des voitures exceptionnelles et ainsi d’enchaîner les records !

Pour le moment, êtes-vous satisfait par votre jeune carrière sportive ?

Je suis conscient de la chance que j’ai car je pratique un sport que j’aime et en plus de cela c’est au haut niveau mais comme je suis un éternel insatisfait, je serai heureux le jour où j’aurais atteint mon objectif de carrière ! En tout cas, je me battrai pour réaliser mon rêve !

Pour l’instant, quels sont vos plus beaux souvenirs ?

J’en ai plusieurs notamment ma première victoire à 13 ans lors du championnat de France de Karting car j’ai créé la surprise et je me souviens des larmes de joies de mon père !

Il y a aussi ma première victoire en GT l’an dernier qui a une saveur particulière puisque j’ai gagné sur le circuit du Mans donc la symbolique est forte ! D’ailleurs, en trois années, j’ai remporté trois courses au Mans dans trois catégories différentes donc j’ose croire que ce circuit m’apprécie ! (Rire).

Au final, tous ces souvenirs resteront à jamais des émotions inoubliables et maintenant, à moi d’en créer de nouvelles !

Hormis le Mans, quels sont vos autres circuits préférez ?

J’adore les circuits rapides où il faut beaucoup de "cœur" donc je vous citerais ceux de Spa Francorchamps et Magny-Cours avec un petit plus pour celui de Spa ! Cette saison, je vais découvrir les tracés de Silverstone et Imola qui sont aussi des temples du sport automobile !

Par rapport à la Formule 1, ces circuits changent-ils de configuration ?

Les tracés en EMLS et en Formule 1 sont exactement les mêmes !

Tout comme les pilotes de F1, j’emprunterais à Spa la célèbre pente raide du "Raidillon" par exemple ! En plus, de conduire sur ses supers circuits, il y règne aussi en EMLS d’excellentes ambiances sur les circuits où nous ressentons plus de chaleur humaine car il y a beaucoup de partage avec le public ! En Endurance, il existe encore cette proximité avec les fans et le fait de pouvoir partager sa passion avec le public cela est vraiment très appréciable !

Enfin, pour conclure l’interview que pouvons-nous vous souhaitez pour l’avenir ?

Réaliser mes objectifs et d’être prochainement aux départs des 24Heures du Mans ainsi que de concourir au Championnat du Monde avec un grand constructeur comme Audi ou Toyota etc. et bien sûr de remporter cette magnifique course au Mans !

Je vous le souhaite !

Je vous remercie Monsieur Pialat pour ces belles confidences ! Je vous souhaite une excellente continuation !

Propos recueillis par M. Bensalah

Jeudi 17 Mars 2016

Si vous souhaitez retrouver l’actualité de Maxime Pialat, dirigez-vous vers les sites suivants :

Twitter : @MaximePialat

European Le Mans Series : http://www.europeanlemansseries.com/

Team Duqueine Engineering : http://www.duqueine.fr/fr/accueil/

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