Entre suspense et surprise, la CAN 2017 est celle du rebond !
A l'occasion de la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations TOTAL au Gabon, Sports and People News a souhaité recueillir les impressions de l'illustre journaliste Xavier Barret, qui suit la CAN 2017 pour Canal Plus Afrique et RFI.
Xavier Barret est un vrai connaisseur du football africain qui apprécie véritablement ce tournoi car au-delà de l'aspect sportif, vous découvrirez que sa passion pour cette compétition provient de son enfance.
Pour le moment, quel est votre sentiment général sur la CAN 2017 au Gabon ?
Par rapport aux éditions précédentes, je trouve cette CAN 2017 en net progrès ! Ces dernières années, je fus souvent déçu par cette compétition puisqu’il manquait certaines grandes équipes et même si, cette saison, le Nigéria ne s’est pas qualifié pour la phase finale et qu’il manque aussi quelques joueurs importants, nous retrouvons tout de même des nations essentielles du football africain comme les pays du Maghreb, l’Égypte, la Côte-d’Ivoire, le Sénégal et le Cameroun.
Globalement, dès le premier tour, j’ai trouvé qu’il y avait un vrai suspense et cela prouve bien qu’il y a une réelle cohérence mais aussi qu’il y a des progrès réalisés par les sélections nationales quels que soient leurs niveaux !
En fait, cette CAN 2017 est un meilleur cru que les années précédentes !
C’est plutôt encourageant pour les prochaines éditions !
Oui c’est plutôt encourageant !
Pour l’instant, quelles sont les équipes les plus surprenantes ?
Sur mon pronostic de départ, j’ai quatre favoris et un coup de cœur ! Mes quatre favoris sont la Côte-d’Ivoire, l’Algérie, l’Égypte et le Ghana… Avoir deux équipes sur quatre dans le dernier carré c’est 50% de réussite !
Mon coup de cœur va au Sénégal ! C’est un pays qui me tient à cœur car j’y ai vécu durant mon enfance puisque mon père était médecin à Dakar. J’aurais tant aimé que les Sénégalais aillent plus loin dans la compétition ! Cette élimination en quart de finale est tout de même encourageante pour la suite car d’ordinaire, ils étaient éliminés dès le premier tour.
Pour le moment, mon seul regret c’est que ce grand pays du football qui est le Sénégal, ne soit pas présent au palmarès des vainqueurs de la CAN ! Aussi, le Burkina Faso fut une de mes surprises !
Le Sénégal une grande nation du football ?
Le Sénégal a toujours eu de grands joueurs mais n’a pas forcément eu de grandes équipes ! Lors des dernières CAN, ils ont été lamentables car la plupart des joueurs venaient en sélection pour faire la fête alors que quand vous participez à la CAN, vous devez vous y préparer comme si vous irez à la ʺguerreʺ où plutôt au combat !
Cette fois-ci, nous avions eu l’impression que le Sénégal a enfin pris en compte la dimension de l’événement et c’est pour cela que je regrette qu’ils ne soient pas aller plus loin dans la compétition ! Attention, je n’ai rien contre le Cameroun c’est juste que j’aimerais qu’un jour le Sénégal, ce pays ou j’ai grandi, gagne enfin la Coupe d’Afrique des Nations !
D’après votre pronostic de départ, l’Algérie et le Sénégal font donc partie de vos déceptions ?
Oui, totalement ! Cependant, l’élimination du Sénégal c’est plus un coup de blues qu’une déception. Ils ont bien joué mais ils n’ont pas eu de chance puisque tout s’est joué lors de la séance des tirs au but !
Concernant l’Algérie c’est plus décevant puisque sur le potentiel c’est l’équipe qui avait le plus de valeur. La sélection Algérienne compte dans son effectif d’excellents joueurs mais à l’arrivée, ils n’ont pas été bons ! Ils débutent la compétition en réalisant un match nul contre le Zimbabwe ce qui est une contre-performance. Puis, ils perdent contre la Tunisie où ils se sont fait piéger… Peut-être un peu trop surs d’eux ! Enfin, ils font un match nul contre le Sénégal… Par conséquent, ma grande déception de cette CAN 2017 c’est l’Algérie ! Par ailleurs, il est important de préciser que pour les équipes du Maghreb c’est toujours difficile pour elles d’aller gagner chez des équipes d’Afrique Noire ! Nous l’avons aussi vu avec la Tunisie et le Maroc qui sont sorties en quart de finale.
Comment expliquez-vous que la CAN soit une compétition compliquée pour les équipes du Maghreb ?
Il existe de nombreuses explications. Tout d’abord, il y a le climat ! A cette période de l’année, la CAN se déroule dans des régions équatoriales ou tropicales où il fait très chaud.
De plus, la plupart des sélections du Maghreb et notamment celle de l’Algérie sont composées de joueurs nés en France qui ont choisi de porter les couleurs de leur pays d’origine donc ils ne sont pas habitués au climat. Une fois sur place c’est véritablement un choc thermique et culturel pour ces joueurs-ci donc forcément il faut du temps pour s’adapter et cela à une incidence sur les résultats de la sélection nationale… Ce souci existe aussi chez les africains car même si, la plupart des joueurs ont grandi en Afrique beaucoup d’entre eux sont des expatriés !
Enfin, la qualité des terrains de football a aussi un impact direct sur les résultats des équipes ! Plus les terrains sont de qualité et plus les équipes pourrons produire un jeu technique. Dans ce type de compétition, il faut être au top physiquement et mentalement… Je dirais même qu’il faut avoir un mental de gagnant voire de guerrier !
Pour évoquer la CAN, vous utilisez un champ lexical en rapport avec le combat ?
Oui car bien souvent, nous constatons que même si les grandes nations africaines comptent dans leurs effectifs des grands joueurs qui évoluent dans de grands clubs Européens, parfois il arrive qu’elles ne gagnent pas contre des équipes plus faibles car ces pays ont plus de volonté de réussir que les favoris !
A titre d’exemple, le Cameroun a remporté la CAN à quatre reprises (1984, 1988, 2000 et 2002) et le Congo, vainqueur en 1972, est une équipe essentiellement composée de joueurs qui évoluent dans son championnat, le Linafoot, et plus particulièrement au TP Mazembe. Que ce soit dans le championnat ou durant la CAN, les joueurs africains ont une réelle envie de s’imposer et ils ont pris l’habitude de jouer des matchs de football tels des combats !
Quand vous rencontrez une équipe surmotivée qui compense son manque de talent par une détermination incroyable et bien le talent ne suffit pas !
A travers vos mots, nous découvrons votre passion pour la Coupe d’Afrique des Nations !
Depuis mon enfance, je suis cette compétition et lorsque je travaillais à France Football, je partageais mon bureau avec mon ami Frank Simon qui est la Bible du football africain. Je me souviens qu’il prenait plaisir à me raconter les matchs qu’il avait vu sur internet et d’ailleurs, à chaque fois, il me parlait des nouveaux joueurs de talent qu’il voyait !
Mon attachement à cette compétition vient aussi du fait que j’ai eu la chance de commenter plusieurs CAN pour Eurosport au temps où cette chaîne en avait les droits télévisuels… Au fil des années, je me suis passionné pour ce tournoi !
Qu’est-ce qui vous séduit dans cette compétition ?
Toutes les caractéristiques qui existent entre chaque pays d’Afrique ! Le football est joué différemment selon le pays, la culture, l’héritage historique où la manière de vivre de la population donc au final, ce sport reflète l’état d’esprit du pays dans lequel il est joué !
Selon vous qui remportera l’édition 2017 de la CAN ?*
Étant donné que le Sénégal n’est plus là, le Ghana est mon favori !
Parmi les quatre équipes encore en lice pour le titre, je trouve que le Ghana est la sélection la plus complète. Que ce soit à la CAN ou en Coupe du Monde, les vice-champions d'Afrique sont souvent présents dans les grandes compétitions ! Aussi, ils font un excellent travail avec les jeunes et cette belle progression dans l’apprentissage ce traduit par une vraie continuité qui se poursuit avec la sélection nationale Ghanéenne.
La force du Ghana c’est qu’elle a su mélanger avec brio les qualités techniques, athlétiques, l’expérience, la jeunesse et surtout, elle a su associer avec succès des joueurs évoluant en Europe comme les frères Ayew et ceux qui jouent en Afrique… Cette équipe fait partie de mes favoris est pour le moment, ils sont au rendez-vous !
Après avoir remporté quatre Coupe d’Afrique des Nations en 1963, 1965, 1978 et 1982, j’aimerais que les Ghanéens gagnent à nouveau ce trophée juste pour récompenser l’excellent travail insufflé auprès des jeunes mais aussi pour mettre en lumière une nation qui s‘investit énormément dans le football !
* Mr Barret a répondu à cette question avant la demi-finale opposant le Cameroun au Ghana.
(Résultat final : Cameroun 2-0 Ghana).
Nous découvrons grâce à vos propos que la formation ghanéenne est excellente ! Qu’a-t-elle de plus ?
Oui ! J’ai eu la chance de commenter plusieurs Coupes du Monde des moins de 17 ans et des moins de 20 ans pour Eurosport et j’ai pu constater que ce pays était toujours présent.
De plus, ces jeunes que nous voyons évoluer en U17 ou en U20 poursuivent leur progression en intégrant par la suite la sélection nationale. Par exemple, en 2009, ils ont gagné la Coupe du Monde U20 en Égypte et en 2010, nous retrouvions 4 ou 5 joueurs de cette équipe à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud avec l’équipe première.
Le Mali est dans cette optique est peut-être qu’un jour, ils seront aussi performant que le Ghana qui suit véritablement ces joueurs et ce à chaque étape de leur évolution !
Dans l’avenir, vous aimeriez commenter à nouveaux des matchs de la CAN ?
Oui, bien sûr si l’occasion se présente à moi ! Pour cette Coupe d’Afrique des Nations, Canal Plus Afrique a envoyé sur place une équipe très compétente qui produit un excellent travail.
Pour le moment, j’interviens comme consultant football européen et africain. En 2019, la CAN aura lieu au Cameroun et j’aimerais beaucoup la commenter… Ce serait une grande joie !
Je vous le souhaite !
Petit aparté sur votre carrière. Vous avez évolué au sein de rédactions prestigieuses, votre parcours incite au respect ! Quels sont vos nouveaux objectifs professionnels ?
Je souhaite juste partager ma passion avec le plus grand nombre de personnes !
Pendant 20 ans, j’étais heureux d’écrire des articles pour France Football. Au fil du temps, je suis intervenu sur d’autres supports médiatiques comme la radio, la télévision et parfois sur internet où j’ai pu transmettre ma passion.
Aujourd’hui, j’ai la chance de continuer mon métier avec Canal Plus Afrique, Eurosport, RFI, de temps en temps avec Ma Chaîne Sport et j’en suis ravi !
Que vous soyez à la télévision ou à la radio, vous abordez le football de la même manière où il existe une petite différence ?
Quel que soit le support utilisé, je parle de football de la même façon. Toutefois, il est bien évident qu’en radio, la parole est plus libre donc parfois il m’arrive d’avoir des débats plus enflammés notamment avec Rémy Ngono qui est mon interlocuteur favori durant le ʺCafé des Sportsʺ sur RFI chaque vendredi.
A contrario, à la télévision, la primeur va aux images donc dans l’émission le ʺ11 D'EUROPEʺ sur Canal Plus Afrique, nous montrons d’abord les vidéos puis nous donnons notre avis. En plus, à Canal Plus Afrique nous avons la chance d’avoir des moyens techniques de qualité et nous offrons aux téléspectateurs africains un large éventail de compétitions à suivre sur notre antenne comme la Premier League, La Liga BBVA, la Coupe d’Afrique des Nations, la Ligue des Champions, l’Europa League mais aussi le championnat de football de Côte-d’Ivoire dont nous venons d’acquérir les droits télévisuels.
En plus, de la diffusion des compétitions sportives, Pierre Chaudesaygues, le Directeur des Chaînes Sport de Canal+ a souhaité élargir la programmation sur Canal Plus Afrique en y ajoutant des projets toujours plus intéressants et enrichissants !
Revenons à la CAN 2017. Pour l’instant, quels sont vos meilleurs joueurs du tournoi ?
J'ai bien aimé les prestations des frères André et Jordan Ayew avec le Ghana. Je peux aussi vous citez Sadio Mané qui a permis au Sénégal de réaliser un beau premier tour.
J'ai apprécié le Burkinabé Abdou Razack Traoré qui joue au Karabükspor en Turquie. Il m'a fait une bonne impression tout comme les Égyptiens, Mohamed El Neny qui joue à Arsenal, Marwan Mohsen qui évolue à Al-Ahly Le Caire et Abdallah El-Said lui aussi joueur d’Al-Ahly que j’ai trouvé très bon.
Côté Tunisiens, j’ai bien aimé le trio Naïm Sliti, M'sakni et Wahbi Khazri.
Enfin, concernant le Cameroun, je dirais Sébastien Siani. Le Cameroun reste une équipe solide et très costaud.
A ce stade de la compétition, quels sélectionneurs vous ont fait une meilleure impression ?
La Coupe d’Afrique des Nations est toujours une compétition difficile pour les sélectionneurs car ils n’ont pas le droit à l’erreur ! Je dirais Paulo Duarte, le sélectionneur du Burkina Faso puisqu'ils sont qualifiés pour les demi-finales de la CAN 2017.
Il y a aussi Hervé Renard car il a su relancer le Maroc, tout comme Hector Cuper avec l’Égypte.
Enfin, il y a Florent Ibenge qui a réalisé un bon parcours avec le Congo.
Vous comprenez les polémiques qui existent autour des sélectionneurs d’équipes africaines ?
Oui… D’ailleurs, le premier sujet que j’ai écrit pour L’Équipe Magazine en arrivant de France Football, traitait justement de cette problématique ! Dans ce numéro paru en 2012 nous évoquâmes la relation entre les sélectionneurs français ou européens parcheminés en Afrique.
Je me souviens de la réaction extrêmement vive du regretté Stephen Keshi, l’ancien sélectionneur du Nigéria qui est décédé l’an dernier à l’âge de 54 ans. Stephen Keshi était un homme super et lorsque je l’avais interrogé sur cette problématique, il m’avait confié beaucoup de choses et notamment, le ressenti que pouvait éprouver un excellent technicien lorsqu’il était sur le point de perdre son poste au profit d’un sélectionneur européen… Ce qui fût son cas avec le Togo. Je me rappelle qu’il a eu des mots très virulents envers quelques entraîneurs français parachutés en Afrique comme Manuel Amoros ou Didier Six car selon lui, ils n’avaient pas assez d’expérience pour évoluer à ce poste. Du coup, l’une des deux personnes visées par ces attaques a souhaité lui répondre en tenant aussi des propos sévères.
Je vous cite cet exemple, tout simplement pour vous dire que cette polémique existe bien !
A un autre niveau, ce débat a aussi existé en France lorsque Guy Roux se plaignait que nous puissions avoir à la tête de nos équipes des entraîneurs étrangers. Aujourd’hui, cela porte moins polémique puisque nous sommes passés au-dessus. Il est vrai aussi qu’au poste de sélectionneur nous n’imaginons pas un étranger occuper cette fonction pour la simple et bonne raison qu’en France, nous avons suffisamment d’excellent tacticien pour diriger l’Équipe de France.
Aujourd’hui, dans les pays africains, il y a certains joueurs qui ont eu des carrières professionnelles en Europe et de ce fait, ils ont les moyens de mener leurs équipes nationales à la seule condition que l’environnement politique les laisse travailler… D’ailleurs, c’est aussi pour cette raison que les fédérations choisissent des sélectionneurs étrangers car ils savent bien qu’ils ne rentreront pas dans les guerres de clan qui existent ! Et si ces entraîneurs étrangers prennent leurs missions à bras le corps comme le font actuellement Claude Le Roy, Hervé Renard ou encore Alain Giresse, et bien les résultats suivent !
En revanche quand vous signez José Antonio Camacho à la tête du Gabon seulement deux mois avant le début de la CAN 2017, il est bien évident que les résultats ne seront pas satisfaisants. Du coup, ce genre de gestion ne fait que remonter la colère des africains contre les sélectionneurs étrangers.
Je reviens un instant sur Florent Ibenge le sélectionneur du Congo qui a su prouver qu’avec du temps et un travail sérieux, vous obtenez des résultats plutôt encourageants que ce soit en club ou avec la sélection nationale.
Un mot sur l’arbitrage de cette CAN 2017 ?
Il est en progrès. En Europe, même en utilisant des outils technologiques comme la goal-line technology les avis divergent et font de l’arbitrage un sujet sensible pour ne pas dire délicat !
Pour revenir à votre question, je pense que les arbitres africains sont de mieux en mieux préparés et surtout, ils sont de plus en plus compétents et cela est encourageant pour les prochaines éditions.
En un mot, comment vous définiriez cette Coupe d’Afrique des Nations 2017 ?
Je dirais que c’est la CAN du ʺrebondʺ !
Après 2012, 2013, 2015 et 2017, je trouve que nous avons eu trop de CAN en cinq ans. Lors des précédentes éditions, les éliminatoires furent bâclés à cause des années paires et impaires. En 2015, suite à la propagation du virus Ebola, le Maroc n’a pu organiser la CAN et donc il y a eu des problèmes d’organisation. Avec cette succession d’événements extra sportifs, cette compétition risquait d’être menacée mais aujourd’hui, je suis rassuré sur l’organisation de ce tournoi majeur en Afrique. Selon moi, nous repartons dans le bon sens !
Au final, vous êtes plutôt satisfait par cette Coupe d’Afrique des Nations !
Oui, c’est encourageant mais peut mieux faire ! (Rire).
Étant donné que le Gabon est un pays riche, les infrastructures existaient déjà donc cela facilite les choses ! D’ailleurs, les collègues qui sont présents sur place, nous disent que tout ce passe plutôt bien.
Sur l’aspect sportif, même s’ils manquent le Nigéria et l’Afrique du Sud, le plateau est plutôt relevé… Cela est donc propice pour que se déroule une belle finale ! En tout cas, je l’espère !
Je vous remercie Monsieur Barret pour ces belles confidences !
Je vous souhaite de vivre une excellente Coupe d'Afrique des Nations !
Propos recueillis par M. Bensalah
Mardi 31 Janvier 2017
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